Au début de l’année 1916, la société anonyme des appareils d?aviation Hanriot développa son premier appareil, le HD.1 (Hanriot Dupont 1).
Cet avion était un chasseur biplan sesquiplan monoplace qui ressemblait quelque peu au Nieuport 17. Motorisé par un Rhône 9J de 110cv et armé d’une seule mitrailleuse Vickers. Bien que moins rapide et moins bien armé que les autres chasseurs français développés à l’époque il était bien plus maniable et plus résistant que ceux-ci, mais les performances du HD.1 ne furent pas assez impressionnantes pour les autorités françaises.
A la fin de 1916, alors que le Hanriot avait été refusé par l’armée française au profit du tout nouveau Spad VII et que son sort était presque scellé, l’aviation italienne se montra intéressé par cet appareil afin de remplacer ses chasseurs Nieuport 11. Et tandis que certains appareils étaient directement importés de France, la firme Macchi obtint le droit de construire en série l’avion. En tout, cette firme construisit 831 avions jusqu?en novembre 1919.
Les chasseurs arrivèrent sur le front en janvier 1917, et tout de suite se montrèrent très satisfaisants face aux appareils allemands et autrichiens dont les pilotes confondirent souvent le HD.1 avec le Camel. Bien qu’un peu sous-motorisé et faiblement armé, la très grande maniabilité et sa capacité à accuser les coups lui permirent d’être adoré des pilotes italiens dont de nombreux as tel que Silvio Scaroni (26 victoires). Il servit aussi sur les fronts albanais et macédonien.
En tout le HD.1 équipa 16 des 18 escadrilles italiennes ainsi qu’une escadrille de l’aéronavale créée pour la défense de Venise et l’escorte des navires militaires et marchands.
De son coté la Belgique se montra aussi intéressée par le chasseur afin de remplacer également les Nieuport qui commençaient à être mis à mal par les nouveaux chasseurs allemands. Contrairement à l’Italie, les 125 chasseurs destinés à la Belgique furent tous fabriqués en France, vu la situation dangereuse du petit territoire encore sous contrôle de l’armée belge.
Arrivé sur le front en août 1917, l’appareil enthousiasma les pilotes belges ceux-ci ne jurant plus que par lui. Encore une fois le HD.1 fut la monture des as comme André Demeulemeester ou encore Willy Coppens qui remporta une grande partie de ses victoires sur cet avion. Ce dernier montant même une mitrailleuse de 11 mm qui permettait d’attaquer les ballons de plus loin. Le chasseur servit admirablement durant toute la guerre et lorsqu?en 1918, les Anglais proposèrent de le remplacer par le Camel, les pilotes belges refusèrent et continuèrent à l?utiliser jusqu’en 1926.
Un autre utilisateur moins connu fut l’US Navy, qui utilisa dix exemplaires d’un dérivé, le HD.2. Il se distinguait du HD.1 par le remplacement des roues du train d’atterrissage par deux flotteurs d’un empennage modifié et de l’utilisation d’un moteur rotatif Le Clerget 9B rotatif de 130cv. Ces chasseurs escortèrent les hydravions de lutte anti-sous-marine durant leurs patrouilles. Après la guerre leurs flotteurs furent démontés et les HD.2 « terrestres » furent encore utilisés durant les années vingt.
Une autre version fut aussi produite, le HD.3 dont le prototype vola vers la fin 1917 et qui était très différent du HD.1, en effet, c’était un chasseur biplace en tandem équipé d’un énorme moteur en étoile Salmson 9Za de 260ch et fortement armé de quatre mitrailleuses de 7,7mm mais comme la production démarra trop tard, la commande initiale de 300 exemplaires fut réduite à 75. Quelques-uns furent utilisés en France et en Angleterre à des fins expérimentales.
En 1921, seize HD.1 furent achetés par la Suisse et servirent jusqu’en 1928 tandis que d’autres partirent en Amérique du sud et que d’autres HD.2 furent utilisés par le Japon.
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