Durant l’entre-deux-guerres l’Empire Britannique disposait d’une aviation militaire riche en petits biplans de chasse très rapides et maniables. L’un de ces avions, le Gamecock, ne fit qu’asseoir la réputation de son constructeur : Gloster. En 1923 l’Air Ministry émis la spécification 27/23 concernant un chasseur monoplace rapide. Rapidement les constructeurs Avro, Fairey, et Gloster répondirent à l’offre. Ce fût le chasseur de ce dernier, dessiné par l’ingénieur Henry Folland, qui réussit à convaincre les autorités anglaises.
Le Gamecock présentait de fortes similitudes avec le chasseur Grebe du même constructeur. Il était également biplan, disposait d’un assez gros moteur en étoile, était court, et son armement se limitait à deux mitrailleuses. Le prototype du Gamecock effectua son premier vol le 22 février 1925 devant les officiels de l’Air Ministry, de la RAF, et de nombreuses ambassades étrangères. Ce premier vol montra que l’avion souffrait d’un léger vrillement. Des modifications furent donc apportés à son empennage. La transformation fut jugée très satisfaisante par la RAF qui passa commande pour un premier lot de 30 avions. Ils furent baptisés Gamecock Mk.I et pris en compte en mai 1926 par le Squadron 23.
L’utilisation par cette unité du Gamecock Mk.I démontra que la voilure était à modifier. Le chantier déboucha sur le Gamecock Mk.II qui fût commandé par la RAF à 115 exemplaires. Cette nouvelle version fût également acquise par l’Illmavoimat (aviation militaire finlandaise) à hauteur de 18 exemplaires. Baptisé localement Kukko, les Gamecock replissèrent des missions de chasse de 1929 à 1935 puis des missions d’entraînement et de remorquages de cibles jusqu’en 1942. Trois Kukko furent d’ailleurs détruit en vol lors de la Deuxième Guerre mondiale par une patrouille de Yakovlev Yak-9 soviétique en avril 1942. C’est là le seul engagement des Gamecock lors d’un conflit.
En 1926, la Marine Impériale du Japon souhaitait remplacer ses chasseurs Sparrowhawk d’origine américaine par des chasseurs de constructions indigènes. Elle confia la tâche aux avionneurs Aichi, Mitsubishi et Nakjima. Ce fût ce dernier qui remporta le marché. Néanmoins Nakajima n’avait aucun avion à proposer. Les responsables de cette firme firent donc appel, discrètement, à Gloster qui leur proposa le Gambet, une version navalisée du Gamecock Mk.II.
La principale différence entre ses deux avions, outre la navalisation, résidait dans le fait que le Gambet était un chasseur bombardier léger de jour. En juillet 1927 Nakajima signa le contrat ainsi que la licence de fabrication. L’ingénieur nippon Takao Yoshida amena quelques petites modifications à l’avion de Folland. Au total ce sont 150 Gambet qui ont été vendu au Japon. Ils y reçurent les désignations d’A1N1 (100 ex.) et A1N2 (50 ex.). Ces avions servirent jusqu’en 1939 et connurent le feu en Chine.
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