Si aujourd’hui la définition des escadrons de l’Armée de l’Air est limpide comme de l’eau de roche, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, durant la Première Guerre mondiale les unités aériennes françaises étaient appelées par une série de lettres suivie d’un chiffre ou d’un nombre dans l’ordre croissant.
En fait, les groupes de lettres indiquaient le constructeur d’avions sur lequel œuvraient alors les aviateurs. Cependant quand l’unité changeait de monture la désignation de l’escadrille changeait forcément sauf bien entendu si l’avionneur demeurait le même. Cet état de fait causa un véritable imbroglio dont même les généraux français avaient du mal à se sortir.
Voici donc un rapide récapitulatif de ces désignations ainsi que l’historique concis de certaines de ces escadrilles françaises parmi les plus connues ou les plus emblématiques.
- Les escadrilles BL volaient sur des avions construits par Blériot.
- Les escadrilles BR volaient sur des avions construits par Breguet.
- Les escadrilles CAP volaient sur des avions construits par Caproni.
- Les escadrilles D volaient sur des avions construits par Deperdussin.
- Les escadrilles HF volaient sur des avions construits par Henri Farman.
- Les escadrilles LET volaient sur des avions construits par Letord.
- Les escadrilles MF volaient sur des avions construits par Maurice Farman.
- Les escadrilles MS volaient sur des avions construits par Morane-Saulnier.
- Les escadrilles N volaient sur des avions construits par Nieuport.
- Les escadrilles SAL volaient sur des avions construits par Salmson.
- Les escadrilles SPA volaient sur des avions construits par Spad.
- Les escadrilles V volaient sur des avions construits par Voisin.
Il est évidemment à noter que quelques exceptions néanmoins ont existé :
- Les escadrilles AR volaient uniquement sur l’avion de reconnaissance français Dorand AR.
- Les escadrilles F volaient uniquement sur le bombardier Farman 50.
- Les escadrilles R volaient uniquement sur le bombardier et chasseur d’escorte Caudron R.11.
- Les escadrilles VB volaient uniquement sur des bombardiers construits par Voisin.
Il convient de voir que ce système de désignation ne concerne jamais les constructeurs britanniques, ceux-ci n’ayant que ponctuellement fournis des avions à l’Aéronautique Militaire Française. Dans ce cas, les avions prenaient les initiales du constructeur ayant réalisé leur assemblage ou dans le cas d’avions livrés en état celles des constructeurs assurant leur entretien.
Ce système de désignations des unités aériennes française perdura jusqu’en 1921, époque à laquelle apparut les prémices de celui encore en vigueur de nos jours.
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