Qu’ont en commun l’avion de ligne français Blériot 125, l’avion d’observation américain Cessna O-2 Skymaster, le bombardier moyen allemand Dornier Do N, et l’hydravion américain Hall XP2H ? La réponse tient dans un anglicisme bien connu des aérophiles et des spécialistes de l’aéronautique : le push-pull. D’où l’idée de ce kézako pour vous présenter ce concept très original né avec l’aviation et qui continue d’exister de nos jours.
Le terme push-pull se traduit de manière littérale par pousser-tirer. Il s’agit d’avions généralement bimoteurs mais aussi quadrimoteurs sur lesquels les moteurs sont installés en tandem l’un actionnant une hélice tractive et l’autre propulsive. Les push-pull disposent soit de leurs moteurs en nacelle tel l’hydravion Sikorsky XP2S ou bien installés de part et d’autre du fuselage comme sur le célèbre chasseur allemand de la Seconde Guerre mondiale Dornier Do 335 Pfeil.
L’avantage premier du push-pull réside dans une réduction drastique de la traînée entraînant de ce fait une hausse significative de la vitesse maximale en altitude (la fameuse VNE) tout en réduisant la consommation de carburant. Par contre l’inconvénient numéro 1 de la formule est la nécessité d’une formation adaptée au vol sur de tels avions, notamment pour les phases de décollages et d’atterrissage. Les avions push-pull sont également connus pour être plus sujets à des vibrations en vol que les bimoteurs et quadrimoteurs académiques.
Il est signalé que durant la Première Guerre mondiale et jusqu’à la fin des années 1920 des trimoteurs push-pull ont existé. Dans ce cas là il s’agissait de bimoteurs classique à hélices tractives sur lequel un moteur à hélice propulsive était installé derrière le poste de pilotage. La formule ne fut pas prolongée.
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