Dans le jargon aéronautique on trouve souvent des termes empruntés à l’anglais. Parfois pourtant certains viennent du français, à l’image de l’écopage est issu de lexique de la navigation maritime. Si à bord d’un bateau cela consiste à évacuer l’eau de la cale ou du fond à l’aide d’un petit récipient adapté, appelé une écope, c’est en fait exactement l’inverse en aéronautique. L’écopage, ou parfois aussi appelé aéroécopage, consiste à remplir d’eau les soutes d’un avion bombardier d’eau. Il est le sujet de ce nouveau Késako.
Cependant tous les avions bombardiers d’eau ne peuvent pas écoper. En effet les appareils terrestres comme le Bombardier Dash 8 par exemple se remplit directement depuis une citerne ou un réservoir via des tuyaux. L’écopage est en fait réservé aux amphibies comme le Canadair CL-215 ou son petit frère le Bombardier CL-415. Ils doivent donc affleurer la surface d’un plan d’eau et ainsi aspirer leur charge hydrique par des buses de petites tailles percées le long de la coque de l’appareil. Il est à signaler que certains hélicoptères bombardiers d’eau peuvent eux aussi écoper via un tuyau flexible.
Contrairement à une légende urbaine encore très répandue de nos jours il est impossible qu’un avion bombardier d’eau puisse aspirer un nageur ou à fortiori un véliplanchiste pendant l’action d’écopage. En effet les buses sont bien trop petites pour cela. Il est par contre déjà arrivé que des poissons le soient, et qu’ils se retrouvent ainsi «bombardés» à plusieurs centaines de mètres voire plusieurs kilomètres de leur espace naturel habituel.
Il est intéressant de savoir qu’en anglais les bombardiers d’eau sont fréquemment appelés des «scoopers», que l’on pourrait traduire en français par écopeurs.
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