Dans le jargon aéronautique la plus part des mots ou expressions utilisés proviennent de l’anglais, du français, ou encore de l’allemand. Il arrive cependant qu’on sorte de ces trois langues et c’est le cas aujourd’hui avec le terme taran. Strictement propre au domaine aéronautique il provient d’un mot russe signifiant bélier. Et on comprend pourquoi quand on sait que cette technique de la dernière chance consiste à projeter son avion vers un autre afin de l’abattre. On peut également parler d’abordage aérien, reprenant ainsi le terme anglais. Pourtant en français c’est bien ce petit nom commun de cinq lettres qui est officiellement accepté.
Le gros des tarans observés l’ont été durant la Seconde Guerre mondiale, principalement dans les aviations allemandes, japonaises, et soviétiques. Le pilote utilisant le taran ne doit cependant pas être assimilé à un kamikaze car il s’agit d’une méthode employé en tout dernier recours lorsque toutes les munitions ont été tirées. C’est en son âme et conscience que le pilote décide alors de se suicider en projetant son avion sur celui de l’ennemi. Pour autant les premiers tarans ont été observés durant la Première Guerre mondiale, chez des pilotes russes et français.
D’avril à mai 1945 il exista dans la Luftwaffe le Sonderkommando Elbe équipé de chasseurs monomoteurs Focke-Wulf Fw 190 et Messerschmitt Bf 109 dont les pilotes avaient été formés à pouvoir réaliser des tarans et y survivre. Ce fut un semi échec : treize bombardiers Boeing B-17 Flying Fortress et Consolidated B-24 Liberator furent ainsi abattu tandis que 80% des pilotes allemands périssaient.
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