Oh encore un anglicisme dans les kézakos… et oui on en sort plus. Celui ci est étroitement lié à l’aviation militaire et à la préservation du patrimoine aéronautique. Gate Guard en traduction littérale ça donne le « gardien de la porte », et ça n’a rien à voir avec un éventuel fantassin en faction dans une vigie à l’entrée d’une base. Bien que l’idée d’entrée de la base soit bien là.
Un Gate Guard, c’est un avion (ou un hélicoptère) monté sur pylône ou sur une dalle, et exposé à l’entrée d’une base aérienne. Ce principe décoratif est apparu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis et dans ses pays alliés, puis s’est largement répandu par la suite, touchant même l’URSS et ses états satellites. Désormais, il n’est quasiment plus aucune base aérienne dans le monde qui n’est le sien. Et ce même dans les pays les plus pauvres.
Il faut savoir que les Gate Guards sont généralement des coquilles de noix. Je m’explique. Un avion de combat, la majorité des Gate Guards en sont d’anciens, c’est lourd, et généralement dotés d’équipement qui même des années après peuvent demeurés dangereux et/ou onéreux. Il faut donc le vider. En principe les mécaniciens en charge de la confection d’un Gate Guard n’y vont pas de main morte. Ils retirent tout ce qui n’est pas nécessaire, de l’armement interne aux moteurs (ou réacteurs) en passant même parfois par le siège éjectable. L’avionique ne fait bien entendu pas exception. La seconde partie de leur tâche est de redonner un peu de clinquant à la machine en question. Repeinte et parfois enduite d’une résine de protection, elle peut désormais affronter un nouvel ennemi : les années qui passent. Le Grumman F11F Tiger vu ci-dessus en est l’exemple parfait. Il monte désormais la garde à l’entrée de la base aéronavale américaine de NAF-El Centro en Californie.
Désormais libre à vous, au gré de vos pérégrinations aéronautiques de traquer les Gate Guards. Il est à noter que certains se trouvent aussi aux entrées des aérodromes et aéroports, comme c’est notamment le cas de cet ancien Concorde d’Air France vu juste au-dessus, et qui désormais accueille les passagers aux portes de l’aéroport parisien de Roissy-CDG. Il faut savoir que dans certains cas les Gate Guards sont des répliques à l’échelle 1.
Photos (c) US Navy & Jim Llyewin.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.