La société De Havilland bénéficia de l’incroyable succès de son D.H. 60 Moth propulsé par un moteur Cirrus dans les clubs d’aviation, et de l’utilisation de 124 exemplaires remotorisé avec un Gipsy par la Royal Air Force comme d’avion d’entraînement à partir de février 1925. L’entreprise proposa une version extrapolée que sera appelé à devenir un des plus célèbres avions d’entraînement. Le D.H. 82 Tiger Moth était une adaptation de l’appareil civil DH-60 Moth Major. Le prototype du D.H.82 accomplit son premier vol en octobre 1931. Huit appareils de présérie furent construits sous l’appellation de D.H.60T Moth Trainer. Une première commande de série fut effectuée sur 35 Tiger Moth Mk-I qui entrèrent en service au sein de la Central Flying School en 1932.
Contrairement au Moth d’origine et à certaines versions du Gipsy Moth qui étaient en bois. Le D.H. 60T était une version en métal pourvue d’une cellule renforcée et d’un moteur De Havilland Gipsy II. Les ingénieurs dérivèrent à nouveau de cette version le D.H.82 Tiger Moth avec une cellule plus solide pour développer sa capacité d’emport comprenant une ciné-mitrailleuse et des bombes factices d’entraînement.
Le D.H. 82 était pourvu du même type de voilure, à savoir une aile inférieure droite et une aile supérieure dotée d’une flèche accentuée. On décala un peu plus la section centrale du plan supérieur pour faciliter l’extraction de l’habitacle avant. Cet appareil était propulsé par un Gipsy III dont la ligne supérieure inclinée améliorait le champ de vision du pilote, tandis que l’aile inférieure prit une forme de dièdre pour améliorer la visibilité vers le bas.
Le DH.82A Tiger Moth Mk-II, qui représente la véritable version de série, avait avec une partie arrière du fuselage en contreplaqué qui remplaçait le fuselage arrière avec le cadre entoilé de la version Mk I. Le D.H.82C fut une version construite spécialement par De Havilland Canada pour affronter l’environnement hivernal canadien.
Utilisé pour l’entraînement de base, il connut également quelques emplois de première ligne comme avion de reconnaissance ou bien « épouvantail pour U-Boot » en patrouillant le long des côtes. Dépourvu d’armement, il ne pouvait rien faire en cas de rencontre avec un sous-marin, si ce n’est espérer obliger le navire à plonger.
La production, qui se poursuivit durant les hostilités, destinée à la RAF dépassa 4200 exemplaires, auxquels vinrent s’adjoindre 2 949 autres avions réalisés dans le cadre du Commonwealth Air Training Plan et fabriqués au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Inde, en Afrique du Sud et en Rhodésie (actuel Zimbabwe). La Suède, la Norvège et le Portugal ont également produit le DH.82A, pour un total 151 appareils.
La quasi-totalité des appareils produits le furent en version Tiger Moth Mk-II (ou D.H.82A). Il commence à être remplacé à partir de 1946 par le Chipmunk. Le Tiger Moth fut tout de même utilisé entre 1932 et 1951. Les avions des surplus militaires furent bradés à 25 dollars US (sans les instruments) et trouvèrent facilement preneurs sur le marché civil, et le Tiger Moth, qui vole encore en grand nombre, reste de nos jours un avion toujours très populaire.
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