Dès 1940, la Marine Impériale avait demandé aux bureaux d’études du Kugisho de Yokosuka de concevoir un appareil moyen rapide destiné au bombardement horizontal, en piqué, ainsi qu’au torpillage.
Yokosuka s’inspira pour son étude du Junkers Ju-88 allemand, réputé pour sa polyvalence, et confia à Nakajima la réalisation du prototype, qui vola pour la première fois en août 1943.
Le nouvel appareil, pourtant très satisfaisant, n’emporta pas la conviction des pilotes de la Marine Impériale, inconscients de détenir là leur meilleur bombardier moyen. La situation générale se dégradant régulièrement, Nakajima prit l’initiative de lancer, à ses frais, la construction de ce bimoteur, en éliminant quelques défauts.
Ce triplace entièrement métallique, à aile médiane et train d’atterrissage classique escamotable, finit par être admis au service par la marine en octobre 1944 sous la désignation de P1Y-1 Ginga (code allié Frances), alors que 453 exemplaires étaient déjà en activité !
Particulièrement soigné, l’appareil disposait de blindages importants, de réservoirs auto-obturants et d’un armement autant défensif qu’offensif, constitué essentiellement de canons de 20 mm.
Engagé pour la première fois à la défense des Philippines, le Ginga (en japonais : voie lactée), constitua une sérieuse menace pour les navires alliés. Rapide, maniable et bien protégé, il était difficile à intercepter, en particulier à basse altitude où il surpassait les chasseurs adverses.
Fin 1944, quelques Ginga furent hâtivement modifiés en chasseurs de nuit sous la désignation P1Y1-S avec un équipage de deux hommes et quatre canons de 20 mm fixes tirant obliquement vers l’avant, en haut et en bas, et une mitrailleuse de 13 mm en défense. Les résultats furent très décevants.
Le Yokosuka P1Y-1 Ginga fut le meilleur avion d’attaque japonais de la seconde guerre mondiale ; il constitua pour les Américains une surprise d’autant plus mauvaise qu’il fut utilisé en grand nombre. Construit à 1098 exemplaires, il termina sa carrière comme la plupart des autres appareils nippons, en avion-suicide kamikaze.
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