Dans les années 20, l’état-major japonais, qui portait un grand intérêt à l’association de l’hydravion et du sous-marin, avait procédé avec succès à des essais sur cette complémentarité. Aussi, de 1931 à 1934, un petit nombre de Yokosuka E6Y1 avaient été produits et mis en service à bord des submersibles I-5 à I-8. A partir de 1934, la Marine Impériale entreprit la construction d’unités à vitesse importante, de grande autonomie et dont le tonnage permettait l’emport d’appareils de taille supérieure. Une directive fut donc émise pour l’obtention d’un hydravion biplace à flotteurs, robuste et compact, mais cependant léger et démontable.
Parmi les projets des divers constructeurs sollicités, celui de Watanabe fut retenu au printemps 1934 et un premier prototype fut élaboré au mois d’août de cette même année sous la désignation provisoire d’hydravion expérimental de reconnaissance navale. Les corrections et mises au point furent longues et l’appareil n’effectua son premier vol qu’en février 1935 sur la base navale de Najima.
C’était un monomoteur biplan à flotteurs, à structure métallique tubulaire, recouverte à l’avant d’alliage léger et partout ailleurs de contre-plaqué et d’entoilage. L’équipage était composé d’un pilote et, derrière lui, d’un navigateur assurant la liaison radio avec le sous-marin porteur et le maniement de la mitrailleuse de défense. L’appareil était entreposé ailes repliées et flotteurs démontés dans le hangar étanche du submersible. Dès que celui-ci faisait surface, une demi-heure était nécessaire à l’équipage de l’hydravion pour le remonter et être catapulté. Au retour, après un amerrissage à proximité du bateau, l’engin était hissé à l’aide d’une grue de pont, démonté et replacé dans son hangar.
Après la réalisation de trois prototypes, les premiers appareils de présérie furent construits à partir d’octobre 1935, testés avec succès à bord des sous-marins I-5 et I-6 et agréés par le haut commandement au début de 1936 sous la désignation de E9W1 ou type 96 ; les alliés le découvrirent juste avant le déclenchement de la guerre dans le Pacifique et lui attribuèrent le nom de code « Slim ».
La production cessa à la fin de 1939 avec un total de 32 exemplaires de série, cédant la place sur les chaînes de montage à leur successeur E14Y Glen, monoplan de Yokosuka, à partir de 1940. Le remplacement s’effectua progressivement et en 1942, une dizaine de E9W1 étaient encore en service sur les submersibles de classe Jun-Sen A et B, les I-7, I-8, I-10, I-15, I-16, I-17, I-19, I-21, I-23 et I-25.
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