Au début des années 1950 l’émergence de turboréacteurs dans les pays d’Europe occidentale et en Amérique du nord permit d’envisager la naissance de jets d’entraînement initiaux et intermédiaires. Pour beaucoup il s’agissait alors de trouver un successeur au vénérable North American T-6 Texan hérité de la Seconde Guerre mondiale. Si le plus réussi de ces avions fut sans doute le petit biréacteur français Fouga CM.170 Magister d’autres avions furent beaucoup moins réussi à l’image du très compact monoréacteur américain Temco TT Pinto.
Tout commença en avril 1952 quand l’US Air Force lança le programme TX, pour Trainer Experimental, visant à développer un avion d’entraînement de base à réaction. L’US Department of Defense prônait que leur futur jet soit propulsé par un voire deux réacteurs Continental J69. Ce dernier n’était en fait pas du tout américain mais français. Il s’agissait d’une version construite sous licence locale du fameux Turboméca Marboré II.
Deux constructeurs se mirent alors sur les rangs : Cessna et Temco. Si le premier était alors bien connu, le second était de son côté un relatif inconnu né à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Cessna apporta son avant projet de biréacteur Model 318 et Temco son Model 51 monoréacteur. Évidemment tous deux étaient animés par le Continental J69. Quand en octobre 1954 le Cessna 318 réalisa son premier vol le Temco 51 avait de son à peine commencé à être assemblé. Aussi l’US Air Force décida de déclaré le premier vainqueur. Ainsi naquit le célèbre Cessna T-37 Tweet. On aurait alors pu penser que le Temco 51 allait en rester là. Mais l’entreprise décida de poursuivre son étude.
En septembre 1955 l’US Navy lança un programme similaire au TX mais relatif à un monoréacteur là encore animé par un Continental J69. Temco revint de ce fait à la charge avec son Model 51. Beechcraft proposa de son côté le Model 73, un monoréacteur dérivé du monomoteur T-34 Mentor. La marine américaine commanda un prototype de chaque.
Le Temco 51 devint ainsi Temco XTT tandis que le Beechcraft 73 était désigné Beechcraft XTB. Ce dernier fut le premier à voler, le 18 décembre 1955 suivi le 26 mars 1956 par le XTT.
Pile trois mois après ce premier vol l’US Navy passa commande pour quatorze exemplaires de série sous la désignation de Temco TT et le patronyme de Pinto. Ce dernier choisi par l’avionneur est le nom d’une robe de chevaux très présents au Texas, que l’on appelle la robe pie en français. Les premiers exemplaires de série TT-1 entrèrent en service en juin 1958. Ils assuraient alors l’entraînement initial des futurs pilotes de chasse de l’US Navy.
Les plans de la marine américaine prévoyaient que le Temco TT-1 Pinto remplace à terme le Lockheed T2V-1 Seastar bien plus gros et puissant. Allant dans ce sens dès octobre 1958 une première classe d’élève commença sa formation ab-initio sur TT-1 avant un premier lâché solo en mars suivant. Désormais les apprentis pilotes de l’US Navy ne passaient plus par avions à moteurs à pistons.
Malgré ce succès l’aéronavale américaine renonça à commander en série plus d’exemplaires.
Début 1960 il fut même décidé que les quatorze Temco TT-1 Pinto allaient quitter le service actif en novembre de la même année. L’émergence du North American T2J Buckeye bien plus moderne tua littéralement le petit monoréacteur. En décembre 1960 ces avions étaient proposés à la vente sur le marché civil de seconde.
Quelques-uns volent encore de nos jours lors de meetings aériens aux États-Unis.
Premier avion d’entraînement initial à réaction de l’aéronavale américaine le Temco TT Pinto demeure aussi comme un des grands plantages de l’aviation des années 1950. L’avion était réputé particulièrement fragile. Son architecture générale n’est pourtant pas si inintéressante que ça.
Il a donné naissance dans les années 1960 au T-610 Super Pinto construit en toute petite série.
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