Sud-Est SE.210 Caravelle

Fiche d'identité

Appareil : Sud-Est SE.210 Caravelle
Constructeur : Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est (SNCASE)
Désignation : SE.210
Nom / Surnom : Caravelle
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1960
Pays d'origine : France
Catégorie : Avions de transport
Rôle et missions : Avion de transport

Sommaire

“ l'avion personnel du président De Gaulle ”

Histoire de l'appareil

Fleuron de l’industrie aéronautique française des années 50 aux années 70, la Caravelle développée par la SNCASE (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud Est, ou Sud-Est) puis repris plus tard par Sud Aviation, fut l’un des tous premiers avions de ligne à réaction construits en série et massivement vendus à l’export. Ayant volés sous les cieux américains, asiatiques et européens, le biréacteur français connut également une belle carrière militaire, notamment dans l’Armée de l’Air où il servit, entre autre, d’avion personnel au Président de la République Charles de Gaulle.

Ayant volé pour la première fois le 27 mai 1955, la Caravelle se présentait sous la forme d’un monoplan à aile basse droite en flèche légère. Construit en métal cet avion disposait de pièces provenant de l’avion de ligne britannique De Havilland DH.106 Comet, notamment son nez, une partie du cockpit, et divers éléments d’avionique. Suivant les versions la Caravelle transporta de 64 à 104 passagers grâce à ses deux réacteurs Rolls & Royce Avon britanniques, plus tard remplacés par des Pratt & Whitney JT8D américains identiques à ceux équipant les Boeing 737-100. Bien que majoritairement livrés à des compagnies, comme Air France ou United Airlines, quelques exemplaires des 282 Caravelles construites volèrent sous diverses cocardes.

Le principal utilisateur militaire de cet avion fut bien entendu l’Armée de l’Air qui fit l’acquisition de ses premiers exemplaires en 1960. A cette époque les militaires français volaient sur des modèles III, VI-N, et VI-R. Ils furent rejoints quelques temps plus tard par les six Caravelle 11R assemblés spécifiquement pour les besoins du Ministère de la Défense.

Parmi les unités françaises à avoir volés sur le célèbre biréacteur, on retrouve le GLAM, le Groupe des Liaisons Aériennes Ministérielles. Sous cette désignation se cachait en réalité l’unité de transport officielle des hautes personnalités civiles et militaires, parmi lesquelles le Président de la République. Trois d’entre eux d’ailleurs utilisèrent des Caravelle pour leurs déplacements personnels : Charles de Gaulle, Georges Pompidou, et Valery Giscard d’Estaing. Charles de Gaulle fit d’ailleurs modifier un des Caravelle du GLAM comme poste de commandement aérien avancé. En 1981, le Président de la République François Mitterrand estima l’avion trop vieux et préféra utiliser de petits triréacteurs Dassault Falcon 50, mais aussi un Concorde de la compagnie Air France.

Outre au sein de cette unité, des Caravelle volèrent sous les couleurs des ETOM, les Escadrilles de Transport Outre-Mer, destinés au soutien logistique à Djibouti, en Guadeloupe, en Guyane française, à la Martinique, en Polynésie française, et à la Réunion. Disposant d’un rayon d’action satisfaisant, d’une capacité de transport intéressante, et d’une robustesse sans faille les Caravelle 11R furent utilisées pendant plus de trente ans, jusqu’au milieu des années 90. A cette époque, l’Armée de l’Air les remplaça par des Transall C-160R et des Casa CN-235 jugés moins gourmands en kérosène que les vieux biréacteurs. Les Caravelle 11R de l’Armée de l’Air furent ferraillées à l’exception de trois exemplaires qui prirent la route de musées européens.Le Centre d’Essais en Vol utilisa également au moins quatre Caravelle, dont un exemplaire qui volait pour le compte du CNES, le Centre Nationale d’Etudes Spatiales. Celui ci était du type « Gravité Zéro » destiné à la simulation d’apesanteur pour l’entraînement des spationautes français et européens. Cet avion permit d’étudier plusieurs autres domaines scientifiques. Il fut remplacé lui aussi dans les années 90, mais par un Airbus A300.

L’utilisateur le plus étonnant demeure la Flygvapen. En effet, l’aviation militaire suédoise fit l’acquisition dans les années 70 de deux Caravelle 12 appartenant auparavant au transporteur civil scandinave SAS. Ces deux avions, désignés Tp.85 dans la nomenclature locale, furent utilisés pour des missions d’espionnage et de reconnaissance électronique. Volant majoritairement aux abords des frontières de l’Union Soviétique, les deux biréacteurs collectaient les renseignements au profit des services secrets suédois mais aussi américains, britanniques, et français. C’est d’ailleurs vraisemblablement en France que les deux avions furent transformés pour ses missions si particulières. Ils furent retirés du service en 2003 au profit de biréacteurs Gulfstream G-IV-SP nettement plus modernes.


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Photos du Sud-Est SE.210 Caravelle

Caractéristiques techniques

Modèle : Sud-Est SE.210 Caravelle 11R
Envergure : 34.30 m
Longueur : 32.94 m
Hauteur : 8.71 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 2 réacteurs Pratt & Whitney JT8D-7
Puissance totale : 2 x 6356 kgp.
Armement : aucun
Charge utile : 104 passagers ou 9000 kg de fret
Poids en charge : 54000 kg
Vitesse max. : 800 km/h à 7400 m
Plafond pratique : 10200 m
Distance max. : 2300 Km (à masse maximale)
Equipage : 3
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Profil couleur du Sud-Est SE.210 Caravelle

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Plan 3 vues du Sud-Est SE.210 Caravelle
Fiche éditée par
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Sud-Est SE.210 Caravelle

SE.210 Caravelle III d'Air France