À partir de 1950, la SNECMA s’intéressa comme beaucoup d’autres firmes dans le monde aux avions à décollage vertical. La SNECMA racheta le brevet élaboré par le bureau d’étude dirigé par Von Zborowski. La conception de l’Atar 1 ou Atar Volant, télécommandé, puis de l’Atar 2, piloté, entraîna la mise au point d’un appareil dit révolutionnaire le C-450 Coléoptère. Les vols d’essais eurent lieu au CEV de Villaroche. Le premier essai sous portique eut lieu le 17 avril 1959, suivit d’un premier vol libre le 5 mai, puis de huit vols identiques jusqu’au 21 juillet .
Étant motoriste, la SNECMA confia la conception de la cellule à Nord Aviation qui dessina un appareil compact et inhabituel. Le C-450 est un avion à aile annulaire qui permettait de centrer le fuselage et le moteur Atar E-5V de 3.700 kg de poussée, accroché par 4 mats symétriques. Son aile très épaisse permettait de recevoir le kérosène nécessaire. Le pilotage de l’avion se faisait grâce à des déviateurs de jet orientables, des injecteurs d’air comprimé (prélevé sur le compresseur du turboréacteur) et des gouvernes aérodynamiques installés sur les petites dérives. Le poste de pilotage comportait un toit vitré classique ainsi que des fenêtres latérales et ventrales permettant au pilote de voir devant lui durant les phases de décollage et d’atterrissage , de plus, le cockpit était équipé d’un siège éjectable pouvant pivoter en avant pendant les transitions.
Les entrées d’air latérales étaient spécialement conçues pour assurer la bonne alimentation du moteur durant les phases de transition et d’atterrissage. Pour atterrir correctement, une des 4 roues était équipé d’une soude pour indiquer au pilote la distance de l’appareil par rapport au sol. Des empennages canards escamotables devaient servir à faciliter les phases de transition mais ne furent finalement pas utilisés. Contrairement au Ryan X-13 Vertijet, le C-450 pouvait donc se poser et décoller du sol sans installation spéciale ce qui donnait un appareil plus opérationnel mais aussi plus difficile à manœuvrer comme le Convair XFY-1 Pogo ou le Lockheed XFV-1 Salmon.
Lors des vols d’essais, des instabilités furent enregistrées par le pilote d’essai du Coléoptère, Auguste Morel. L’appareil totalisait déjà 20h 40mn de vol, il semblait être une superbe réussite technologique Mais le 25 juillet 1959, lors du 9ème vol, alors que l’appareil devait effectuer une transition du vol horizontal au vol vertical, l’appareil perd toute stabilité et malgré les efforts d’Auguste Morel pour le ramener dans sa position initiale, l’appareil chute. Auguste Morel s’éjecte in extremis, se blessant très gravement, l’avion s’écrase sur le tarmac, ce qui met fin au programme.
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