La société Reggiane, filiale de la célèbre firme Caproni, participa dès 1937 au programme italien de chasseurs modernes, dont le Fiat G.50 et le Macchi MC.200 seront issus. Le Re.2000 Falco, premier chasseur de la lignée Reggiane, s’inspirait Seversky P-35 américain, dont il reprend l’allure générale. Le premier prototype vola en mai 1939.
L’avion était un monoplan à ailes basses semi-elliptiques et avec le train d’atterrissage escamotable. Il avait d’excellentes caractéristiques de manœuvrabilité et de vol. Les pilotes le trouvaient stable, sûr et facile à piloter, grâce au profil de l’aile. En effet au cours d’essais comparatifs avec le MC.200 Saetta, le Re 2000 s’avéra aussi maniable et même un peu plus rapide que son adversaire. Et comparé au Fiat Cr.42 vieillissant ou au Bf 109 plus récent, le Re.2000 était clairement plus manœuvrable. Son énorme moteur radial Piaggio IX, capuchonné d’un gros capot moteur était sa seule véritable faiblesse.
Malheureusement la Regia Aeronautica le rejeta car la voilure ne contenait aucun réservoir de carburant à obturation automatique mais constituait elle-même un énorme réservoir sur le principe de l’aile étanche. De fait l’avion devenait trop vulnérable et elle attribua le contrat principal au Macchi MC.200. De plus les dégâts sur l’une des ailes obligerait le changement complet, et coûteux, de l’aile.
La Regia Aeronautica n’utilisa pas de Re-2000 de la première série, mais la Marine italienne acquis 12 exemplaires de série II comme un avion de reconnaissance et d’observation, avec des ferrures pour décoller à partir d’une catapulte de navire, comme les cuirassés Roma, Vittorio Veneto et Littorio. Il y eut ensuite 24 exemplaires de série III, dites « GA » pour « grande autonomia » avec des réservoirs agrandis et une autonomie accrue. La plupart des exemplaires Falco I construits, environ 170 appareils, furent vendues à la Suède (60) et à la Hongrie (100).
La Hongrie le désignera Heja et combattit les Russes au cours de l’été 1941. Ils rencontrèrent beaucoup de problèmes : les moteurs étaient presque impossibles à entretenir dans les conditions de combat, les réservoirs de carburant dans les ailes fuyaient, les mitrailleuses tiraient trop lentement, et les derniers appareils encore opérationnels furent détruits durant l’offensive soviétique au début de 1943.
Les Suédois le baptisèrent J-20 et l’utilisèrent en service jusqu’en 1945. Il le considérait plus efficaces que les P-35. Mais ils n’eurent pour seul rôle de défendre l’espace aérien d’un pays neutre sans prendre par à aucune campagne, ce qui simplifiait beaucoup la maintenance.
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