Le Morane-Saulnier MS.500 est l’appellation française du Fi 156 Storch, le célèbre avion de liaison et d’observation de l’armée allemande de la Seconde Guerre mondiale. L’appareil d’origine allemande, construit par Fieseler sous l’appellation Fi 156 Storch (Cigogne) était un remarquable avion à décollage er atterrissage court qui avait effectué son premier vol au début de l’année 1936. L’avion présentait des performances extraordinaires: proche de l’hélicoptère actuel, le Fi-156 avait la faculté de décoller sur une distance de moins de 60 m et d’atterrir en 20 m.
Construit à plus de 2500 exemplaires en Allemagne, en France et en Tchécoslovaquie, le Fi 156 Storch servit dans la Luftwaffe pendant toute la 2ème Guerre Mondiale depuis l’Algérie jusqu’à la Russie. Ses nombreuses versions lui permirent des missions très variées: liaisons, reconnaissance, photographie aérienne, récupération d’équipages abattus en territoire ennemi, évacuation sanitaire. Il a notamment réussi en septembre 1943, l’évacuation de Mussolini, retenu prisonnier dans les Abbruzes, à partir d’une plateforme d’où aucun autre appareil n’aurait pu décoller.
Monoplan à aile haute contreventée, le Storch tout comme la série des Morane-Saulnier MS.500, était doté d’un dispositif hypersustentateur très efficace, composé de becs de bord d’attaque à fente type Handley-Page et de grands volets de courbure.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs usines des constructeurs français ont été « appelés » à produire leurs machines pour les Allemands. La firme Morane- Saulnier construisit 141 Storch dans son usine à Puteaux. Après la fin des hostilités, la production fut maintenu sous le nom MS-500 « Criquet ».
Morane Saulnier appliqua quelques modifications de design. Les plus visibles furent les ailes en aluminium qui remplacèrent les structures en bois. Mais La principale différence entre l’avion originel allemand et les variantes françaises résidait dans la motorisation, puisque le Fi-156 était doté d’un moteur Argus AS 10 de 8 cylindres en V inversé de 240 ch refroidit par air, comme le MS 500. Par contre plusieurs types de moteurs différents ont été proposés sur les versions suivantes : le MS.501 avec un moteur Renault 6Q de 233 ch ; MS.502, un Salmson 9AB de 230 ch ; les MS-504 et Ms 505, un Jacobs R-755-A2 de 304 ch ; le MS.506, un Lycoming de 235 ch.
Le Criquet fut utilisé au sein des G.A.O.A. (groupe d’aviation d’observation d’artillerie) où ils donnèrent leur pleine mesure en appui aux forces terrestres. Sa portance à l’air et sa maniabilité en fit l’appareil tout désigné pour la nouvelle Aviation Légère Française. C’est évidement en Indochine que l’appareil démontra ses qualités au combat dans les mains des pilotes français. La reconnaissance des aérienne indispensable aux opérations engagées dans une jungle et un terrain ingrat mais aussi comme avion ambulance précieux. De nombreux paras doivent leur vie à ce petit appareil.
Il fut retiré du service dans le courant des années soixante-dix, ou il fut alors utilisé comme un remorqueur de planeur. Plus de 250 Fi 156 (alias MS.500 avec moteur Argus de 240ch) furent pris en compte par l’aviation militaire française avant la fin de la Seconde Guerre mondiale dont 64 machines allemandes remisent à la France au titre de réparation de guerre via les britanniques (qui avaient saisi 145 Storch). Au total, 925 machines furent fabriquées en France jusqu’en 1965.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.