L’hydravion d’observation Mitsubishi F1M répondait à un programme de 1934 de la Marine Impériale en vue de la création d’un petit appareil à court rayon d’action, maniable, et pouvant être embarqué sur l’ensemble des grandes unités de combat. Biplace, monomoteur biplan à flotteur central, il était à peu près l’équivalent du Curtiss SOC Seagull, mais plus petit, plus compact, et surtout plus soigné que son homologue adverse. Entièrement métallique à part l’entoilage des volets, ses concepteurs avaient particulièrement porté leurs efforts sur l’aérodynamique et obtenu des formes épurées, même dans les détails, comme le support profilé du flotteur à la place d’entretoises haubanées, ce qui diminuait sensiblement la traînée. De plus, il était bien armé pour un avion d’observation : deux mitrailleuses de 7, 7 mm dans le capot, une troisième vers l’arrière, au cockpit de l’observateur et il pouvait emporter deux bombes de 60 Kg.
Le F1M-1 vola pour la première fois en juin 1936 et ne donna pas satisfaction. Trop faiblement motorisé avec un Nakajima Hikari-1 radial à 9 cylindres de 820 Ch, il était peu maniable sur l’eau et manquait de stabilité directionnelle en vol. Quelques défauts corrigés et l’installation d’un moteur Mitsubishi Tsuisei-13 radial à 14 cylindres de 875 Ch donnèrent naissance au F1M-2, bien meilleur, qui vola pour la première fois en octobre 1939 et entra en service en 1941.
L’appareil, Pete pour les alliés, rééquipa toutes les grandes unités de la Marine (cuirassés, croiseurs et ravitailleurs) et fut également basé dans plusieurs îles du Pacifique. Là, dans des conditions particulièrement dures, il démontra sa robustesse, sa rusticité et sa grande souplesse d’emploi. Il servit parfois à l’appui ; à Guadalcanal, il opéra comme bombardier et même comme chasseur de protection des convois. Aux Mariannes, les hydravions embarqués sur les cuirassés Musashi et Yamato servirent à régler les tirs de l’artillerie principale, les pièces de 460 mm.
Extrêmement maniable, le Mitsubishi F1M-2 Pete ne constitua jamais une proie facile pour les chasseurs alliés et s’avéra même parfois dangereux pour les bombardiers légers et moyens.
La production cessa en mars 1944 avec un total de 1118 exemplaires (524 par Mitsubishi, 594 par l’Arsenal de l’Aviation Navale à Sasebo). Les derniers appareils servirent à la défense du territoire national, en 1945, pour compenser les pertes en chasseurs.
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