Par une directive de 1932, la Marine Impériale avait fait connaître son besoin d’obtenir un chasseur embarqué sur porte-avions capable de surclasser largement ses vieux biplans dépassés. Ce fut un échec, aucun constructeur n’étant en mesure de présenter un appareil correspondant au cahier des charges imposé. Une deuxième directive fut publiée en 1934, avec des spécifications plus sévères que celles de la demande précédente, comme la vitesse maximum qui devait atteindre 350 Km/h. Cette fois, Mitsubishi présenta un prototype qui pulvérisa toutes les exigences de l’état-major. Désigné Ka. 14, il effectua son premier vol le 4 février 1935 et atteignit la vitesse remarquable pour l’époque de 450 Km/h.
C’était un monoplan à aile basse elliptique, entièrement métallique à volets entoilés, à train d’atterrissage classique fixe et à cockpit ouvert. Pour conserver la vitesse ascensionnelle et la maniabilité des biplans, l’accent avait été mis sur la légèreté : structure fragile, pas de blindage ni de protection des réservoirs et un armement dérisoire.
Après la construction de 6 prototypes aux motorisations diverses, l’appareil fut agréé par le haut commandement au début de 1936 sous la désignation de Chasseur embarqué de la Marine type 96 modèle 1 ou A5M1, et la production en série commença aussitôt. Une nouvelle motorisation donna naissance au A5M2 qui commença sa carrière opérationnelle dans le conflit sino-japonais avec l’attaque sur Shanghaï en décembre 1937. Il y surclassa facilement ses adversaires, des Polikarpov I-16 Rata, pourtant plus performants. L’Armée Impériale s’intéressa à l’appareil et Mitsubishi construisit un prototype « terrestre » Ki. 18 et deux Ki. 33, plus puissants. Mais faisant passer la maniabilité avant les performances, l’armée refusa et préféra le Nakajima Ki. 27 Nate, son équivalent quasiment semblable.
Deux avions équipés de moteurs Hispano-Suiza à titre d’essai furent désignés A5M3, mais le modèle le plus abouti et le plus construit fut le chasseur A5M4 (code allié « Claude ») et sa version d’écolage et d’entraînement A5M4-K Standard de la marine, l’appareil était basé sur les porte-avions Akagi, Hosho, Kaga, Ryujo et Zuiho, et participa à la guerre dans le Pacifique jusqu’à l’été 1942. Dépassé, remplacé par le A6M Rei Sen (« Zeke », Zéro), il fut envoyé à l’arrière où il servit à l’entraînement. Dans les derniers mois de la guerre, il fut utilisé pour des attaques-suicide Kamikaze.
La construction du A5M « Claude » s’est répartie de la façon suivante. Par Mitsubishi : 6 prototypes Ka. 14 (1935-1936), 782 A5M1 à A5M4 (1936-1940), 1 prototype Ki. 18 (1935), 2 prototypes Ki. 33 (1936). Par Watanabe : 39 A5M4 (1939-1942). Par l’arsenal d’aviation navale d’Omura : 161 A5M4 (1939-1941), 103 A5M4-K (1942-1944). Soit un production totale de 1094 exemplaires.
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