Le Mil Mi-28 fut conçu dans le but de créer un complément au Mil Mi-24 mais sans la possibilité d’emport de troupes afin de posséder de meilleures performances globales notamment en matière de vitesse qui est un des éléments important dans la lutte antichar. Le projet débuta en 1972 mais il fallut attendre 1981 pour que le projet de Mil ne soit accepté. Le premier prototype fit son vol inaugural le 10 novembre 1982. En 1984, le Kamov Ka-50 fut choisit en tant qu’hélicoptère de combat antichar et le projet de Mil fut sérieusement compromis. La fin de la guerre froide, la fin de la volonté de posséder un hélicoptère ayant uniquement une vocation antichar et le début du règne des hélicoptères d’attaque au sol biplace ont depuis relancé son intérêt auprès des autorités russes.
Le Mi-28 est mû par deux turbomoteurs Isotov TV3-117 de 2 500 CV chacun. Il possède deux cockpits lourdement blindés résistants à des projectiles allant jusqu’à 20mm, un rotor à quatre pâles en matériaux composites et une foule d’équipements électroniques dans le nez. Les réservoirs et le système de conduite du kérosène ont été conçu afin de prévenir les risques d’explosions au cas ou ils seraient endommagés grâce à l’alliage utilisé, le polyuréthane, et au latex qui permet de boucher les trous. De nouvelles pâles en plastiques supportent des impacts de projectiles de 30mm. Même s’il n’est pas soumis à des missions de transport, le Mi-28 possède un petit compartiment ou il peut accueillir 3 personnes, ce afin de secourir l’équipage d’un hélicoptère abattu.
Le pilote est assis derrière l’opérateur d’armes-navigateur. Il possède un train tricycle fixe qui, couplé avec des sièges absorbants l’énergie, permet de protégé l’équipage en cas d’atterrissage d’urgence ou de chute verticale depuis une basse altitude de l’ordre de 12m/s. L’équipage peut évacuer l’appareil en sautant en parachute après avoir provoqué la casse des boulons maintenant les portes et les moignons d’ailes.
Le Mi-28 peut être très rapidement envoyé sur un théâtre d’opération après avoir démonté son rotor principal pour permettre son rangement dans un avion cargo. Il est capable de tourner à une vitesse de 45°/s, ce qui prouve sa manœuvrabilité. Seules les informations vitales pour le vol sont visibles par le pilote pendant le vol afin de lui permettre de se concentrer sur le pilotage. Sa signature thermique est 2,5 fois moins importante que celle du Mi-24.
Le Mi-28 est doté d’un canon de 30mm, le 2A42, et il peut emporter des missiles air-air ou antichar à guidage radar placés sous des moignons d’ailes. Des rockets de 80mm et 130mm sont aussi disponibles ainsi que des bombes conventionnelles ou incendiaires, des grenades, des canons, des mitrailleuses. Il peut emporter 2300kg d’armement sous 4 points fixes.
Le Mi-28A est la première version tueuse de chars qui fut annulée en 1993. Vint ensuite le Mi-28N doté de capacités de combat nocturne et tout temps qui a d’abord été annulé avant d’être relancé après des modifications en 2004, soit 8 ans après le lancement de l’étude consacrée à cette version. Citons également le Mi-28NE, version d’export, et le Mi-28D, version de combat diurne.
Des Mi-28 auraient été utilisé en Afghanistan par l’Armée Rouge entre 1987 et 1990. Des Mi-28A auraient dû être livrés à l’Irak en 1990 mais la Guerre du Golfe fit capoter le projet. Le besoin d’hélicoptères tout temps engendra l’achat de Mi-28N. Dix ont été livrés en 2006 et la Russie devrait en posséder 67 en 2015.
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