L’histoire de l’aéronautique, et notamment sa branche voilure tournante, est faite de lignées. Des séries d’aéronefs qui ont su se moderniser et s’adapter aux exigences du marché. C’est ainsi qu’aux États-Unis apparut à la fin des années 1980 une série d’hélicoptères légers ultra perfectionnés directement dérivé du célèbre Hughes OH-6 Cayuse : les MD Helicopter MD-520 / MD-530.
En fait l’idée des ingénieurs américains était d’adapter la révolutionnaire technologie du NOTAR à un hélicoptère léger existant déjà. Le McDonnell Douglas MD-500 fut pris comme base de travail, même si désormais c’était MD Helicopter qui en était maître d’œuvre. Il s’agissait seulement d’un changement de raison sociale pour la branche hélicoptère du célèbre avionneur qui construisait alors le chasseur F-15C Eagle. Le futur appareil reçut la désignation de MD-520N.
Parallèlement les dirigeants de MD Helicopter eurent l’idée de concevoir un hélicoptère léger plus moderne que le MD-500 et clairement adapté aux missions militaires et parapubliques sous la désignation de MD-530.
Les deux machines furent développées dans le même bureau d’étude par deux équipes différentes mais travaillant pour le même ingénieur en chef. Ce qui créa forcément une certaine émulation.
Le prototype MD-530 vola un peu avant celui du MD-520N puisque ceux-ci eurent lieu respectivement le 29 décembre 1989 et le 1er mai 1990. Très rapidement ces deux hélicoptères légers commencèrent à intéresser les différents clients militaires, mais assez étrangement, sûrement par une forme de conservatisme, les machines dotées d’un rotor anti-couple avaient plus côte que celles équipées du NOTAR. Cependant ce dernier semblait séduire les clients civils ainsi que certains services de police, principalement aux États-Unis.
Il est à noter que le patronyme Defender était conservé pour les versions militaires et parapubliques.
Pourtant ce fut bien la gendarmerie royale de Belgique (aujourd’hui sa police fédérale) qui fut un des premiers clients sérieux du MD Helicopter MD-520N.
L’US Army de son côté commanda une version très adaptée, hybride des MD-520 et MD-530 mais débarrassé du NOTAR, et équipé de système provenant de l’AH-64 Apache. Ainsi naquit l’AH-6J Little Bird destiné à l’appui rapproché aux opérations spéciales. Cette machine servit de base au MD-520F bien vite rebaptisé MD-530F et proposé aux pays désireux d’acquérir un hélicoptère léger d’appui aérien rapproché.
Il est à noter qu’en 1997-1998 l’Office of Naval Research a testé sur la base de NAS Patuxent River le MD-520N comme base de travail pour un futur drone à voilure tournante sans cependant donner suite à ces essais.
Niveau armement les MD Helicopter MD-520 / MD-530 Defender ont été pensé pour emporter tout l’arsenal d’un hélicoptère léger : roquettes en paniers, nacelles de mitrailleuses, et missiles antichar TOW.
Outre les pays précités des exemplaires militaires et parapubliques volent ou ont volé dans les pays suivants : Afghanistan, Chili, Colombie, Costa-Rica, Équateur, Hongrie, Irak, Kenya, Liban, Mexique, et Philippines. Il n’est pas rare que des pays ayant acheté dans le passé des OH-6 Cayuse ou des MD-500 volent par la suite sur MD-520 / MD-530.
Toujours en production en 2018 la famille MD Helicopter MD-520 / MD-530 Defender est une saga au moins aussi florissante que celle des Super Puma, Cougar, et Caracal de chez Airbus Helicopters. Le MD-520N a donné naissance à une version profondément agrandie désignée MD-600N et apprécié de certains services de police.
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