A la même époque, l’US Army testa une version agrandie, dérivée du MD-600N et donc dotés du système NOTAR, qui prévoit le remplacement du rotor anticouple par un flux d’air chaud. L’appareil désigné AH-6M devait pouvoir emporter un canon mitrailleur M230 Chain Gun, similaire à celui de l’Apache, sur le flanc gauche, un peu à la manière de ce qui se faisait en France avec les Gazelle de l’Armée de Terre. Toutefois ce test demeura sans suite. De même le système NOTAR ne sembla jamais vraiment passionner le 160th SOAR. De leur côté les MH-6J peuvent emporter six soldats lourdement équipés, entre la cabine et les patins d’atterrissages spécialement modifiés pour l’occasion.
Arrivés trop tard pour servir en Somalie, les AH-6J et MH-6J ont ainsi été utilisés pour des opérations spéciales au Kosovo, et surtout en Afghanistan et en Irak, où ils ont su se rendre indispensables aux responsables américains. Plus légers et maniables que les Sikorsky MH-60L de l’US Army ou les MH-60G de l’US Air Force les MH-6J permirent en outre d’affiner l’utilisation de tireurs de précision depuis des hélicoptères. Une technique utilisée en France par les Commandos Parachutistes de l’Air à partir d’Eurocopter AS-555 Fennec.
A partir de 2007, les AH-6J et MH-6J ont également été utilisés pour des missions de soutien aux opérations internationales de lutte contre la piraterie maritime dans l’océan indien.
Dès 2004, Boeing s’est intéressé à une version drone du Little Bird pour des missions de reconnaissance et d’appui tactique rapproché. Toutefois les forces spéciales américaines n’ont pas semblé très intéressées par cette nouvelle évolution de leur œuf volant. En outre le constructeur a lancé sur fond propre le développement d’une version destiné à l’export, et désigné AH-6I. A l’été 2011, aucun client n’avait encore été trouvé. Malgré cela cet UAV est désigné AH-6X.
Le Little Bird a également été en lice dans le cadre du programme AAS, pour Armed Aerial Scout, destiné au remplacement du Bell OH-58D Kiowa Warrior. Dans ce cas il entrait en compétition avec le Bell ARH-70 et l’Eurocopter EC-645. Il est présenté sous la désignation d’AH-6S Phoenix. Mais le programme malgré quelques turpitudes semble bien avoir été dévolu à l’hélicoptère franco-allemand.
Mais la version la moins connue du Little Bird est sans conteste l’EH-6, un appareil désarmé de brouillage électronique dont une douzaine d’appareils serviraient encore en 2011 dans l’US Army sous les désignations EH-6E et EH-6J. Très peu d’informations filtrent de ces machines. En 2011 une poignée de MH-6C d’origines demeuraient en service pour l’entraînement des pilotes et la formation des futurs soldats des « Special Forces ».
Appareils réservés aux forces spéciales, donc particulièrement discrets les McDonnell Douglas AH-6 et MH-6 Little Bird représentent d’excellents auxiliaires pour les unités américaines basées de par le monde. Aux côtés des Blackhawk et Chinook ils participent au mystère qui enveloppe en permanence ces « supers » soldats.
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