Répondant à une demande de la Marine Impériale pour l’obtention d’un appareil de formation et d’entraînement des équipages, le Kyushu K11W Shiragiku (Chrysanthème blanc) a suscité, dès sa création et son premier vol en novembre 1942, des questions pas toujours résolues de la part d’observateurs habituellement attentifs. Le W de son appellation désignait comme à l’accoutumée son concepteur, c’est-à-dire Watanabe Tekkosho K. K., mais celui-ci changea de nom en novembre 1942 pour devenir Kyushu Hikoki K. K., bien que la production de divers modèles conservât l’initiale d’origine. Par ailleurs, les alliés, toujours soucieux d’attribuer un surnom de code aux appareils adverses pour faciliter leur identification, dès la sortie d’au moins deux prototypes, ignorèrent totalement cet engin produit pourtant à 798 exemplaires de novembre 1942 à août 1945, entré en service à l’été 1943, et qui plus est se signala finalement comme avion-suicide au cours d’attaques kamikaze.
Le Shiragiku, désignation officielle K11W1, était un appareil monoplan à aile médiane, entièrement métallique avec volets entoilés, à train d’atterrissage classique fixe, propulsé par un moteur radial à 9 cylindres refroidi par air qui entraînait une hélice bipale métallique à pas constant. Son équipage se composait de cinq hommes. Dans un cockpit en tandem recouvert d’une longue verrière se trouvaient le pilote et l’opérateur radio, tourné vers l’arrière, qui actionnait une mitrailleuse de 7.7mm en défense ; un instructeur et deux élèves, en formation au bombardement et à la navigation/communication, prenaient place dans la partie basse du fuselage. Pour cette fonction d’écolage, l’appareil emportait sous voilure deux bombes de 30 Kg, mais en fin de carrière, pour les attaques-suicide, c’est une bombe de 250 Kg qui occupait la soute.
Vers la fin de la guerre, en raison de la pénurie et des difficultés de divers approvisionnements, un petit nombre de Shiragiku furent construits entièrement en bois, sous la désignation de K11W2. L’appareil servit également de base à l’étude d’un prototype d’avion de patrouille et de lutte anti-sous-marine. Désigné Q3W1 Nankai (Mer du sud), il était légèrement plus grand et disposait d’un train d’atterrissage escamotable, mais il ne donna cependant suite à aucun développement.
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