En effet, l’US Navy commença à s’intéresser au Cayuse pour des missions d’entraînement dès le milieu des années 60, mais ses crédits en ce sens étaient trop restreints, et surtout les Bell TH-13 restaient de bons auxiliaires en la matière. Toutefois en 1984 la marine américaine réussi à se voir confier quatre OH-6A en provenance de la Garde Nationale du Dakota du Nord qu’elle affecta à divers essais. Les marins américains furent enchantés par ce petit hélicoptère. En 1991 enfin ils reçurent de l’US Army six OH-6A qu’ils transformèrent en profondeur pour en faire des TH-6B d’entraînement avancé, au profit de l’US Naval Test Pilot School de Patuxtent River dans le Maryland. L’école des pilotes d’essais de la marine américaine utilisait encore cinq de ces hélicoptères en juin 2011, vingt ans après leur arrivée. L’un d’entre eux avait tout de même été produit en 1965.
En outre, le Cayuse a donné naissance au diptyque AH-6/MH-6 si cher aux forces spéciales américaines, mais là c’est une toute autre histoire…
Les capacités du Cayuse ne mirent pas longtemps à susciter l’envie de clients étranger, et c’est ainsi que le Hughes 500 fut particulièrement vendu à l’exportation, parfois même sans que le constructeur ne soit totalement d’accord. C’est ainsi que des exemplaires furent fournis à des pays aussi différents que l’Argentine, Bahreïn, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, la Corée du Sud, le Costa Rica, Chypre, le Danemark, la Dominique, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Indonésie, Israël, l’Italie, le Japon, la Jordanie, le Kenya, la Mauritanie, le Mexique, les Philippines, et le Salvador. Notons également que la Corée du Nord, dictature communiste sous embargo complet des Etats-Unis à réussi au cours des années 80 à acquérir une soixantaine d’appareils grâce à un habile trafiquant d’armes allemand. Les appareils nord-coréens furent livrés avec des missiles antichars types TOW. En cela ils se rapprochaient des capacités des appareils israéliens.
Au début des années 80, le constructeur Hughes Helicopters passa sous contrôle du géant Mc Donnell Douglas, par ailleurs constructeur du célèbre avion de ligne DC-9, et prit la raison social de MD Helicopter. Le Hughes 500 devenant ainsi le MD-500 Defender.
Outre ses nombreux clients militaires il est à noter que le petit monoturbine américain fut (et est encore) utilisé par de nombreux services de police de par le monde. A l’instar du Huey le Cayuse fut immortalisé au cinéma par le célèbre film de Francis Ford Coppola, Apocalypse Now, et sa mémorable scène d’attaque d’un village vietnamien.
Le MD-500E fut également le premier hélicoptère civil construit en série avec un système NOTAR (no tail rotor, pas de rotor de queue) en lieu et place du rotor anticouple, sous la désignation de MD-520N. Quelques uns ont été acquis par des services de police aux USA, notamment dans la ville de Phoenix. En 1994 MD Helicopter a fait voler une version profondément rallongé du MD-520N, sous la désignation de MD-600N. La police de Las Vegas et l’US Border Service, les garde-frontières américains utilisent cet appareil. Le MD-600N a donné naissance au MD-900, également connu sous sa désignation militaire de MH-90 Enforcer.
Appareil robuste, bien conçu, et finalement assez universel, le Hughes OH-6A demeure un des meilleurs hélicoptères militaires de sa catégorie. Avec près de 1 800 exemplaires produits dans le monde c’est aussi un très franc succès pour la société créée par l’ingénieur Howard Hughes. Aujourd’hui nombreux sont les exemplaires militaires, ou civils, qui sillonnent encore les cieux du monde entier.
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