Développé à partir de l’année 1932, le programme du Duck prévoyait le remplacement du Loening OL-9, un hydravion biplan d’observation et de liaison, par Grumman. L’avionneur s’appuyait notamment sur des éléments de son chasseur FF-1 alors en production mais également de l’OL-9. Cette seconde utilisation fut facilité par le fait que Grumman venait de racheter une partie des acquis de Loening. Sans qu’aucun programme ne soit lancé par le Department of Navy, il fut décidé de construire un prototype désigné XJF-1.
Celui-ci effectua son premier vol le 4 mai 1933, et présenta dès lors des performances très supérieurs à son prédécesseur. Il s’agissait d’un biplan monomoteur triplace disposant d’un gros flotteur central servant également d’habitacle pour les roues du train d’atterrissage principale. Deux petits flotteurs stabilisateurs avaient également été fixés sous l’intrados du plan d’aile inférieur. L’équipage prenait place dans un habitacle en tandem fermé. Le prototype était mû par un moteur en étoile Pratt & Whitney de 700ch. actionnant une hélice tripales. Une première commande fut passé pour 27 exemplaires sous la désignation de JF-1.
Quelques semaines après le début des essais en vol, les experts de la Navy déclarèrent que l’avion était très réussis et qu’aucune modification n’était à prévoir. Cette excellente nouvelle entraîna un deuxième contrat, venant cette fois-ci de l’US Coast Guard et portant sur 14 avions au standard JF-2. Il se différenciait du JF-1 par son moteur en étoile Wright de 725ch. et par sa configuration biplace.
L’US Navy fut séduite également par cette motorisation et commanda une troisième version naturellement désigné JF-3, en fait des JF-2. Cette nouvelle commande portait sur 20 exemplaires.
En 1936, apparu la version J2F-1 dont la principale modification provenait de l’emport d’un armement léger en l’objet deux mitrailleuses de 7.62mm en affut annulaire arrière et une charge de bombes de 150kg sous les ailes. Cette version construite à hauteur de 20 exemplaire fut essayé et adopté par l’US Marines Corps. Par la suite plusieurs petites sous-versions désignés J2F-2, J2F-3, et J2F-4 furent construite pour la Navy et les Marines à hauteur de 75 exemplaires en tout. Ces avions permettaient de soutenir les opérations à Hawaï et dans le Golfe du Mexique.
Mais les versions les plus prolifiques sont sans conteste possible le J2F-5 et le J2F-6 construits respectivement à 144 et 330 exemplaires. Cette dernière version étant commandé en janvier 1940, à une époque où l’entrée en guerre des Etats-Unis était largement assuré. Sur ces deux sous-versions l’armement défensif était généralement ôté afin de gagner de la masse et donc d’augmenter le rayon d’action.
En décembre 1941, après l’attaque sur Pearl Harbour, une dizaine de J2F-6 fut prélevé sur les stocks de la Navy afin d’être offerts à la Fleet Air Arm. Néanmoins ces appareils ne quittèrent jamais le continent nord-américain, étant affecté à la formation des futurs pilotes et équipages de la Royal Navy en provenance du Canada. Ils servirent jusqu’en février 1944 sous la désignation de Grumman Duck Mk-I.
Les Duck réalisèrent leurs missions de servitude durant tout le conflit et notamment pendant la terrible Guerre du Pacifique où ces amphibies firent merveilles en ravitaillant les petits aérodromes et les nombreux ilots tenus par les forces alliées. Jusqu’en 1944 la plus part des Duck volaient seuls, sans aucune escorte. Mais au vu des pertes subies du fait des chasseurs nippon, Mitsubishi A6M et Nakajima Ki-43 en tête, les autorités du Department of Navy décidèrent que les missions les plus risquées nécéssiteraient désormais un accompagnement par des chasseurs-bombardiers Grumman F6F et Vought F4U. Dans le Pacifique les Duck resteront en service durant tout le conflit.
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