En 1979, la Fuerza Aérea Argentina demanda à FMA de concevoir un avion d’entraînement avancé destiné au remplacement de ses biréacteurs Morane Saulnier MS-760 Paris d’origine française. Toutefois, à cette époque, l’avionneur argentin n’était pas à proprement parlé un grand spécialiste des avions à réaction. En effet, ses quelques tentatives dans ce domaine s’étaient vite montrées désastreuses.
Mis à part son appareil d’appui tactique IA 58 Pucarà, la plupart des machines de combat conçues par FMA ne dépassèrent pas le stade de la planche à dessins. C’est la raison pour laquelle FMA décida de rechercher des partenaires étrangers ayant une plus grande expérience en la matière. Outre le motoriste américain Garrett, le constructeur FMA s’allia à l’avionneur allemand Dornier. Celui-ci lui apporta un soutien logistique, mais aussi technique pour la réalisation de son nouvel avion. Désigné IA 63 dans la nomenclature constructeur, il fut baptisé Pampa.
Cet avion se présentait sous la forme d’un monoréacteur à aile haute cantilever biplace en tandem. Doté d’un train d’atterrissage tricycle escamotable et d’un empennage classique à dièdre accentué, le Pampa est construit en grande partie en métal et matière plastique. La griffe de Dornier se ressent à la première vue de l’avion, tant il semble être un Alpha Jet monoréacteur.
Ne possédant pas d’armement interne, l’avion dispose toutefois de quatre pylônes d’emport d’armement de voilure et d’un cinquième de fuselage. Ces pylônes permettent l’emport d’un canon de calibre 30mm DEFA construit en France, mais aussi des bombes lisses, paniers à roquettes, et missiles air-air à courte portée Magic ou AIM-9 Sidewinder. La propulsion est assurée par un turboréacteur Garrett de 1589 kg de poussée sans post-combustion. Le prototype réalisa son premier vol le 6 octobre 1984.
Immédiatement, l’avion fut commandé à 18 exemplaires par l’Argentine. Le premier de ces avions entrant en service à peine trois ans après le début des essais en vol. Par rapport au MS-760 Paris, l’IA 63 Pampa apportait un vrai plus en matière de puissance et de maniabilité, mais s’avéra rapidement beaucoup plus fragile et surtout moins à même d’opérer à partir de terrains sommaires. Pour cette raison et du fait qu’à l’époque le pays était au bord de la banqueroute, la Fuerza Aérea Argentina décida de ne pas commander plus d’avions de ce type.
A la même période, FMA changea de raison sociale, devenant LMAASA (Lockheed-Martin Aircraft Argentina Sociedad Anonyma) une filiale à 100% du constructeur américain. Lockheed-Martin décida alors de rénover et de rajeunir l’IA 63 et lança le programme Pampa-NG (NG pour Next Generation) avec une avionique revue et corrigée, un câblage permettant le tir des missiles air-air AIM-120 AMRAAM, et un train d’atterrissage renforcé. Lockheed-Martin proposa l’avion, sous la désignation de Pampa-2000, au programme JPATS (Joint Primary Air Training Systems) devant fournir à l’US Navy et l’US Air Force un avion d’entraînement avancé commun. Lockheed-Martin perdu ce contrat au profit du Raytheon et de son T-6A Texan II conçu à partir du PC-9 suisse.
En juin 2000, l’Argentine acheta douze exemplaires du Pampa-NG destiné à l’entraînement avancé. Le premier de ces avions est entré en service en 2003. Entre les IA 63 et les Pampa-NG ce sont trente avions qui ont été commandé en Argentine. Ces avions ont été tous rétrofités en 2008 avec une nouvelle avionique. Si l’avion n’a toujours pas été exporté actuellement, il est à noté que la Bolivie et l’Uruguay ont montré un certain intérêt pour lui.
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