Eurofighter EF-2000 Typhoon

Destiné à assurer un rôle majeur dans la défense aérienne de l’Europe du XXIème siècle, l’Eurofighter 2000 est assurément l’un des chasseurs les plus compétitifs du monde. Comme son nom l’indique, l’EF 2000 est un appareil de fabrication européenne pour des missions de défense et de supériorité aérienne et pouvant effectuer des missions d’attaque. Le concept final, adopté à la fin de 1987, s’est inspiré du démonstrateur EAP (Experimental Aircraft Program) qui, construit par British Aerospace, avait accompli son premier vol le 8 août 1986.

En 1986, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne fondèrent le consortium Eurofighter GmbH chargé du développement de cet appareil. Le partage des contributions financières de chaque pays se basant sur les intentions d’achat, à savoir respectivement 37,5%, 30%, 19,5% et 13% du coût de développement total. En 1986, la France, partenaire au départ en 1983, se retire du projet et décide de développer elle-même son propre avion : le Dassault Rafale.

L’ EF-2000, dénommé Typhoon en dehors de l’Europe, est un chasseur polyvalent de 4ème génération, destiné à remplacer plusieurs types d’appareils en remplissant diverses missions : combat rapproché, supériorité aérienne, interception à long rayon d’action, attaque et appui au sol, suppression de défenses anti-aériennes, attaque maritime. L’EF 2000 ne diffère guère des autres appareils de cette génération (F-22 Raptor, Rafale, Su-35). Par contre son dévellopement a pris des retards par les discussions liées à son financement. En effet en 1992, l’Allemagne avait déjà menacé de se retirer, mais finalement elle resta malgré de nombreuses hésitations. L’abandon du projet aurait été désastreux pour l’Espagne et l’Italie où l’EFA représente l’avenir d’une industrie.

Doté d’une certaine furtivité, il est agile et possède des moteurs performants. Il possède, comme le Rafale, une configuration «canard». Le plan canard offre moins de résistance à l’air par rapport à une queue traditionnelle, et est rendu possible grâce à l’arrivée des systèmes numérique des contrôles de vol. Cela lui confère une excellente manœuvrabilité. Grâce à ses nombreux points d’emport (13), il est vrai que l’Eurofighter jouit d’une efficacité de combat très élevé ainsi qu’une autonomie au convoyage, sans ravitaillement, hors norme.

Par contre son radar embarqué n’est pas aussi performant que celui monté sur le Rafale ou le F-22. Sa furtivité n’est pas aussi sensible que celle du F-22, mais sa traînée de face est tout de même réduite. Il ne possède pas non plus la capacité de vol « supercroisière ».

Le premier EF 2000 a effectué son vol inaugural le 27 mars 1994, et six autres prototypes ont suivi. Les intentions d’achat sont très prometteuses : 232 appareils pour le Royaume-Uni, 180 pour l’Allemagne, 121 pour l’Italie et 87 pour l’Espagne, soit un total de 620 appareils dont une centaine de biplaces. Après avoir produit 8 prototypes et cinq appareils de présérie, la fabrication des avions de série a été lancée. La Luftwaffe a reçu son premier appareil opérationnel en août 2003, l’Exercicio del Aire en septembre de la même année.