Un poste de pilotage sur un avion se compose généralement d’une multitude de cadrans et d’indicateurs en tous genres : anémomètre, altimètre, compas magnétique, indicateur de virage, ou encore variomètre. Et bien sûr il ne faut pas oublier la radio. Enfin ça c’est sur les avions construits au 20e siècle, et plus précisément avant 1980. Car après s’est généralisée sur les avions de ligne et les aéronefs militaires la planche de bord tout écran. Or avec le 21e siècle naissant cette technologie, communément appelé glass cockpit, s’est adapté aux avions légers, de tourisme et d’entraînement. Et l’un des premiers à l’avoir généralisé est le monomoteur autrichien Diamond DA40 Diamond Star.
Au milieu des années 1990 l’avionneur Diamond décida de développer une version agrandie de son biplace côte à côte DA20 Katana. Cet avion alors très moderne commençait à se répandre sur les aéro-clubs d’Europe occidentale et d’Amérique du nord. Pourtant il était limités aux seuls vols d’entraînement, et intéressait assez peu les clients étatiques.
L’idée fut donc lancé de concevoir une version quadriplace qui reçut la désignation de DA40 et le patronyme de Diamond Star. Deux prototypes furent alors construits, et l’avionneur envisagea quatre avions de présérie.
Le prototype fut assemblé autour d’un moteur à quatre cylindres en ligne Rotax 914 d’une puissance unitaire de 115 chevaux entraînant une hélice bipale. Le Diamond DA40 Diamond Star se présentait sous la forme d’un monoplan à ailes basses cantilever assemblé en matériaux composites. Il reprenait les grandes lignes du DA20 Katana mais sous la forme d’un quadriplace. L’avion possédait un train d’atterrissage tricycle fixe.
Le premier vol de ce prototype intervint le 5 novembre 1997 sous l’immatriculation civile autrichienne OE-VPC. L’année suivante le deuxième prototype vola à son tour.
Les quatre DA40 Diamond Star de présérie permirent à l’avionneur autrichien de valider plusieurs motorisations différentes. De ce fait les certifications de type de l’avion intervinrent entre 2000 et 2002. Et très vite l’appareil s’imposa comme un succès sur le marché civil. On en retrouvait alors principalement sur des aéroclubs européens et nord-américains, d’autant plus que l’avionneur disposait d’une chaîne d’assemblage au Canada.
En 2003 pour la première fois le Diamond DA40 fut proposé avec un glass cockpit en option. La révolution numérique était en marche.
S’il se tailla rapidement une très bonne réputation sur le marché civil le Diamond DA40 Diamond Star peinait beaucoup plus dans le domaine de la défense. Le premier client fut la Fuerza Aérea Boliviana qui acheta en 2006 un lot de neuf machines pour l’entraînement basique en remplacement des vieux Cessna T-41B Mescalero datant de la guerre froide.
Dès lors le constructeur autrichien pouvait se prévaloir de commandes militaires. Tous bascula pourtant deux ans plus tard.
Un contractor du Pentagone acheta en 2008 un lot de vingt avions pour le compte de l’US Air Force Academy. Mis à disposition de la célèbre école d’aviation militaire les avions reçurent la désignation de Diamond T-52A Diamond Star. Ils furent mis en œuvre par le 557th Flying Training Squadron comme machines de sélection en vol. En fait ces avions n’étaient que transitoires.
En effet l’US Air Force ne loua ses vingt Diamond T-52A Diamond Star que durant trois ans, le temps que sa pleine dotation en Cirrus T-53A ne soit effective. Par rapport aux avions qu’ils remplaçaient, les très instables Slingsby T-3A Firefly, les T-52A apportaient de meilleures conditions de vol et surtout le fameux glass cockpit. Ce dernier permettait de préparer les futurs élèves pilotes américains à être transformés sur Beechcraft T-6A Texan II.
Finalement le dernier T-52A Diamond Star quitta le service actif en octobre 2012.
Par la suite des Diamond DA40 Diamond Star furent acquis à titre militaire par des pays aussi différents que l’Australie, l’Autriche, le Bangladesh, l’Équateur, l’Indonésie, la Jamaïque, Le Nigeria, ou encore Singapour. Chacun saluant les caractéristiques très modernes de l’avion mais également son coût d’entretien parmi les plus faibles du marché.
En 2021 des pourparlers étaient en cours avec la Norvège en vue du remplacement des Saab MFI-15 Safari d’écolage.
Sur le marché militaire le Diamond DA40 Diamond Star occupe deux segments : celui de la sélection en vol et celui de l’entraînement basique. Autant dire que l’avion autrichien a toutes ses chances dans les années à venir. Il faut dire que son avionneur le remet régulièrement au goût du jour, rajeunissant sa motorisation et/ou son avionique afin de le faire le plus possible coller aux exigences de l’instant.
Il a donné naissance au très polyvalent bimoteur DA42 Twin Star.
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