Conçu en 1936 et réalisé sur ses fonds propres par le constructeur Émile Dewoitine, le premier prototype du D.520 effectua son vol initial le 2 octobre 1938; il fut suivi d’une seconde machine qui prit l’air en avril 1939. En dépit de certains problèmes, les prototypes du D.520 réalisèrent des performances remarquables, notamment dans les domaines de la vitesse en palier, de la vitesse ascensionnelle et de la maniabilité. Ce fut de loin le meilleur chasseur produit par la France avant l’armistice de 1940.
Monoplan à ailes basses et train d’atterrissage escamotable, le D.520 fut commandé en grandes quantités, mais, en janvier 1940, 13 exemplaires seulement avaient quitté les chaînes de montage. Le 10 mai de la même année, un unique groupe de l’armée de l’Air volait sur ce type d’appareil. Arrivé dans les escadrilles à partir du 1°février 1940, seuls 36 étaient en service le 10 mai 1940, un nombre tout à fait insuffisant pour faire face à la toute puissante Luftwaffe. Il abbatit néanmoins près de 150 avions ennemis pour une perte de 85. La production de l’avion continua sous le régime de Vichy et atteignit plus de 700 appareils.
Ce chasseur monoplace moderne et brillant, produit jusqu’en décembre 1942, fut également utilisé par les Allemands et pour équiper l’aviation de ses alliés roumains, italiens et bulgares. En effet quand les Allemands envahirent en novembre 1942 la zone non occupée en France, ils saisirent plus de 400 Dewoitine D.520. La plupart de ces appareils furent utilisés par la Luttwaffe en tant que chasseurs d’entraînement, mais 60 D.520 furent livrés à l’Italie. Cette dernière, manquant d’avions à moteurs en ligne, prit aussitôt en compte ces machines, qui entrèrent en service comme chasseurs de seconde ligne au sein des Gruppi 13, 22, 24 et 167, qui participèrent activement à la défense de Naples et de l’Italie centrale.
En 1944 le Groupe de Chasse 1/8 fut reformé et s’équipa d’une quarantaine de ces « Dewoitine à croix noires ». Inaptes à combattre des appareils de derniére génération, ils furent utilisés contre les poches allemandes de l’Atlantique. Produit à 907 exemplaires pour l’Armée de l’Air française dont 403 avant l’armistice, le D 520 fut donc l’un des rares appareils à avoir été utilisé du début à la fin de la guerre.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.