Développé par Dassault à partir du Mystère IVA, le Super Mystère malgré cet héritage n’en resta pas moins un appareil véritablement nouveau. Dassault conçut un premier prototype d’appareil supersonique baptisé Super Mystère B1. Le B1 était équipé d’un turboréacteur Rolls-Royce Avon RA 7R et vola pour la première fois en mars 1955.
Montrant ses qualités supersoniques, l’Armée de l’Air passa un ordre de production pour une version de série appelée Super Mystère B2 motorisé avec un turboréacteur SNECMA 101G, remplaçant la livraison prévue de Mystère IV B commandés en 1954. La production commença en mars 1956, le premier Super-Mystère B.2 de série pris l’air en février 1957 tandis que les livraisons à l’armée de l’Air débutaient quelques mois plus tard. Ces appareils entrèrent en service au sein de la 10ème escadre de chasse en mai 1958.
Le Super-Mystère se différenciait du Mystère IV par une nouvelle voilure au profil plus mince et à la flèche accentuée inspirée du chasseur-bombardier North American F-100 Super Sabre. Il disposait également d’un empennage plus largement dimensionné, d’une prise d’air ovoïde et d’une visibilité améliorée pour le pilote.
L’arment était conséquent avec deux canons DEFA de 30 mm, un conteneur de 35 roquettes de 68 mm logé à l’intérieur de la structure (dispositif qui fut très vite abandonné) et une capacité de charges extérieures pouvant comprendre 2 missiles Sidewinder, 2 bombes de 400 à 500 kg et de pods lance-roquettes. Il était également rapide car il fut le premier appareil de série produit en Europe de l’Ouest à passer le mur du son en vol horizontal en mars 1955.
Les SMB2 français accomplirent quelques missions de guerre pendant le conflit algérien. Quelques Super-Mystère B.2 restèrent en service dans l’armée de l’Air française jusqu’en novembre 1977, la plupart ayant été remplacé par des Mirage F1.
Prévue initialement pour 370 exemplaires, la production totale atteignit 180 exemplaires, dont 24 Super-Mystère B 2 pris en compte par l’armée de l’air israélienne en 1958 et désignés Sambad (prononciation en hébreu de « SMBD »), puis officiellement renommés Sa’ar (Tempête). Ces derniers participèrent aux guerres des Six-Jours en 1967 et du Kippour en 1973. En 1977, 21 exemplaires d’occasion israéliens, précédemment remotorisés avec des réacteurs Pratt & Whitney J52-P-8A sans postcombustion par IAI, furent revendus au Honduras où ils restèrent en service jusqu’en janvier 1996.
Dassault développa un prototype dérivé du B2 et baptisé B4, motorisé par un SNECMA Atar 09C de 6000 kg de poussée. Ce prototype fut abandonné en faveur du Mirage III bien plus prometteur.
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