Le 4 juillet 1986, Dassault Aviation commença le programme d’essais en vol d’un prototype de démonstration baptisé Rafale : il s’agissait d’un chasseur monoplace perfectionné. Doté d’ailes delta à flèche complexe et de plans canard actifs, le Rafale était doté d’un système de commandes électriques numériques sa construction faisait largement appel aux matériaux composites, comme les fibres de carbone et de Kevlar ainsi que les alliages aluminium-lithium son pilote était installé dans un siège éjectable incliné de 32 degrés. La propulsion était assurée au départ par deux turboréacteurs General Electric F404-GE-400 offrant chacun 7 258 kg de poussée avec postcombustion après les premiers vols d’essais, à la fin de 1989, le F404 gauche fut remplacé par un turboréacteur SNECMA M88-2, avec lequel les vols reprirent le 27 février 1990.
Une fois la décision prise de fabriquer en série pour l’armée de l’Air et l’Aéronavale ce modèle de démonstration, l’appareil fut baptisé Rafale A à titre rétroactif. Les versions destinées aux deux armes devaient différer à plusieurs égards du A; elles devaient être plus petites de 3 %, posséder des plans canard actifs plus larges et avoir un certain nombre de pièces en composite au carbone remplacées par des pièces en titane moulées par superplasticité et soudées par diffusion. Au départ, on envisagea de fournir à l’armée de l’Air 225 Rafale C monoplaces et 25 Rafale B biplaces ; en 1992, ces chiffres furent portés à 95 Rafale C et 140 Rafale B de combat, capables d’assurer toutes les missions prévues pour le Rafale C.
Un prototype unique Rafale C fit son premier vol le 19 mai 1991, suivi le 12 décembre par le premier Rafale M monoplace navalisé. Ces appareils étaient propulsés chacun par deux turboréacteurs M88-2 jumelés développant une poussée de 5 000 kg à sec et 7 440 kg avec postcombustion. Un second Rafale M fit son premier vol le 8 novembre et le premier Rafale B le 30 avril 1993. Le chasseur polyvalent biplace Rafale devait être armé d’un canon de 30 mm du côté droit du fuselage et de quatorze points d’emport externes (treize pour le Rafale M) avec une capacité d’emport totale de 8 000 kg ; pour les missions d’interception, l’appareil emportait huit missiles air-air Matra Mica. Les prévisions de l’Aéronavale comptaient en 1992 86 Rafale M embarqués, la première flottille devant armer le porte-avions Charles de Gaulle lors de son acceptation en 1998. Les versions Rafale de série bénéficiaient de signatures réduites et faisaient appel, davantage que le Rafale A, à l’utilisation de matériaux nouveaux.
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