Les frères Gaston et René Caudron avaient déjà construit durant les 5 années précédant la guerre une vingtaine de machines différentes, produites à environ 150 exemplaires, toutes versions confondues. Ils conçurent le Caudron G III (ou G.3) en 1914, appareil ayant de nombreux points communs avec le Type B, mais était dérivé du G.II monoplace. Le G.III, qui était destiné à la reconnaissance et à l’observation, vola en mai 1914. Le G.III repris le record de durée aux allemands avec 16h 28 mn en mai 1914 et il effectua la premier looping exécuté sur biplan en décembre 1913.
Cet avion connut un rapide succès. Des G.III étaient en service à Montmédy, dans l’escadrille C.II, lorsque la guerre éclata. Commandé en grande série, la fabrication fut aussitôt été lancée dans des usines Caudron édifiées à Lyon et à Issy-les-Moulineaux, près de Paris, ainsi que dans d’autres entreprises. Il devint durant les deux premières années du conflit, l’un des appareils les plus employés pour les missions de reconnaissance ou de réglage d’artillerie et vint équiper les escadrilles C.17, C.18 et C.30.
Ce biplan monomoteur était solide et fiable et jouissait, bien que non armé, d’une bonne réputation chez les pilotes. L’observateur et le pilote prenaient place en tandem dans une courte nacelle à l’avant de laquelle se trouvait le moteur, un Rhône rotatif de 80 ch. Quelques machines reçurent d’autres propulseurs rotatifs (Gnôme ou Clerget) de même puissance. Il pouvait être également motorisé par un Anzani de 100ch. Sa vulnérabilité face aux chasseurs adverses devint cependant trop évidente au milieu de l’année 1916, notamment à cause de l’absence d’armement et de sa faible vitesse. Retiré du front, il fut dirigé vers les écoles de pilotage et relégués à l’entraînement de plusieurs milliers de pilotes alliés. Plus de 17.000 pilotes furent former sur le Caudron G.3, tant français qu’étrangers. D’une maniabilité extrême, planeur parfait, le G.3 fut un avion-école idéal.
Le G.III fut produit en France à 2450 exemplaires qui connurent une brillante carrière en France mais aussi dans les armées étrangères. Les 233 appareils construits par la British Caudron furent utilisés par le Royal Flying Corps et le Royal Naval Air Service britanniques, et les 166 sortis de l’usine AER d’Orbassano, près de Turin par l’aviation italienne. Le Corps expéditionnaire américain en ont reçu 192 de la France. L’aviation militaire belge prit livraison de 36 G.III durant l’été 1918. Ils furent utilisés comme avions d’entraînement jusqu’en 1928.
Après la guerre de nombreux exemplaires furent cédés aux pilotes civils avec lequel il accomplirent quelques exploits notables. En 1919, Jules Védrines se pose sur la terrasse des Galeries Lafayette à Paris. En janvier 1919, le pilote Durafour le pose au sommet du Mont Blanc. Mme de la Roche établit la même année un record du monde d’altitude féminin avec 3900 m. Adrienne Bolland franchit la Cordillère des Andes en 1921.
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