En dehors de ces trois pays, des G-4-B2 ont été livrés à la Russie et à la Serbie. Les aviateurs russes se servirent de leurs bombardiers lors des heurts qui découlèrent de la Révolution Rouge d’Octobre 1917. Après la prise de pouvoir par Lénine et la création de l’Armée Rouge par ce dernier, les bombardiers G-4 sont versés à la cause des marxistes.
En 1917, quand le Corps Expéditionnaire américain arrive en France, il reçoit une dizaine de G-4 de bombardement et de reconnaissance. Ces avions, devenus obsolètes faces aux chasseurs allemands Albatross D-V et Fokker Dr-1, servent alors à la formation des pilotes. Néanmoins trois d’entre eux vont participer à un raid aérien au-dessus de la Sarre en janvier 1918. Les bombardiers largueront leur charge sur la cathédrale de Sarrebruck, ratant de peu l’édifice religieux.
A partir de juillet 1918, la France commence à transformer une partie de ses G-4-A2 en G-4-R. Ce suffixe signifiant Rouleur. Les G4 « rouleurs » sont alors, à l’instar des G-3R, des appareils d’instructions pour les futurs pilotes et les mécaniciens. Ces avions en partis « nus » ne peuvent plus voler.
Parmi les pilotes à avoir volés sur G-4 on retrouve l’as italien Silvio Scaroni et surtout l’as des as allié, le Français René Fonck qui fit ses premières armes sur le bombardier de Caudron. Mais le plus significatif est sans nul doute William Mitchell, futur père spirituel de la doctrine d’emploi des bombardiers par les Etats-Unis de 1941 à nos jours. Au total ce sont plus de 1 300 G-4-B2 qui furent construits.
Si l’Histoire semble avoir quelque peu oublié le Caudron G-4, il suffit de rappeler qu’il fut le premier bombardier opérationnel en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, et en Russie. Les quatre pays qui de nos jours disposent de la plus importante force de frappe nucléaire. Et tout cela est parti d’un petit bombardier biplan entoilé français…
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