Le Beaufort fut l’un un des principaux bombardiers torpilleurs du Coastal Command du début de la Seconde Guerre mondiale. Le Bristol Beaufort, en tan qu’avion lance-torpilles de la RAF a probablement plus d’heures de mission à son actif que n’importe quel autre appareil ayant la même mission, allié ou ennemi. Le Beaufort était le successeur désigné du bombardier léger Blenheim. Mais contrairement à ce dernier , il fut dessiné comme avion torpilleur dès sa conception. Il effectua son vol initial en octobre 1938. Le Beaufort entra en service de novembre 1939. Il fut pris en compte par six squadrons du Coastal Command basés en Grande-Bretagne et par quatre autres stationnés au Moyen-Orient.
Par rapport à son aîné le Blenheim, le Beaufort était en fait légèrement plus grand, comportait un équipage de 4 personnes et était considérablement plus lourd. Du fait de l’augmentation de poids, les moteurs ne donnaient que des performances médiocres à l’appareil. Il fallu plusieurs tentatives pour arriver à un compromis satisfaisant. Le Beaufort était un avion lent, avec une vitesse supérieure de seulement 430 km/h, qui chutait à 360 km/h avec une torpille.
Cet appareil donna naissance à deux versions principales de série. Le Beaufort Mk I, construit à 1014 exemplaires, était équipé au départ de deux moteurs en étoile Taurus Il de 1010 ch, puis de Taurus VI de 1130 ch, ainsi que d’un armement plus lourd et d’un radar de recherche en surface. Le Beaufort Mk II fut construit à 415 exemplaires, avec de nombreuses améliorations en terme d’armement et d’aérodynamisme. Une partie de cette version reçut des Pratt & Whitney Twin Wasp de 1200 ch, faute d’approvisionnement des Taurus.
Les Beaufort opèrent au-dessus de l’Atlantique, de la Manche, et de la Méditerranée. Plusieurs dizaines de navires ennemis furent coulés, et beaucoup plus encore endommagés, par ses bombes et ses torpilles. Ces appareils mouillèrent des milliers de mines qui ont fermé à l’adversaire des voies maritimes importantes, désorganisé ses communications, et retardé l’instruction de ses marins. Parmi les victimes de leurs attaques, le Scharnhorst allemand, touché par une bombe, et le Gneisenau, torpillé. Les Beaufort participèrent à l’attaque de Brest, en plein jour, où les défenses ennemies, extrêmement puissantes, furent percées, et un croiseur de bataille, qui se trouvait à l’ancre dans le port, fut torpillé.
Après avoir construits 2 variantes en Grande Bretagne, la production déménagea en Australie, où il eut quatre variantes supplémentaires (Mk V à VIII), souvent connue comme DAP Beaufort. Construit avec des moteurs Pratt & Whitney Twin Wasp de 1200 ch, il combattit avec succès les navires japonais. Les versions australiennes peuvent être identifiées par un plus grand aileron de queue et plusieurs différents dérivés ont été développés comme une version d’entraînement et une autre de transport, connu sous le nom de Mk.IX Beaufreighter.
Le Beaufort resta jusqu’à la fin de l’année 1944 dans la RAF, avec une production totale de 2080 appareils dont 700 en Australie. Brisol construisit un nouvel chasseur lourd à long rayon d’action sur la même base de travail et donna naissance au Beaufighter.
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