Breguet concu en 1935 un chasseur biplace pour répondre à une demande de l’armée de l’air Française. Cet appareil, sorti sous la dénomination de Breguet 690 mais était plus lourd et plus puissant que le projet d’origine ce qui lui permettait d’être assigné à des missions très diverses. Il fut donc destiné à faire des attaques au sol en vol rasant, ce biplace fut équipé d’un armement offensif important vers l’avant et de blindage. Dans le même temps, le besoin d’un avion d’assaut se fit réellement sentir lors de la guerre d’Espagne. Dans cette optique en 1939, la versions 691 et 693, se succédèrent pour l’adapter pour des missions d’assaut dans lesquelles il avait révélé un fort potentiel. Mais la dernière version véritablement opérationnelle, fut la version 695 . Cette version se distinguait par l’installation de moteurs américains Pratt & Whithney pour éviter de dépendre des usines françaises très vulnérables aux bombardements allemands. Mais ce moteur étant moins efficace et plus difficile à intégrer à la cellule et l’avion perdit de sa maniabilité.
Le premier appareil prit son envol en 1940 et les premiers exemplaires n’arrivèrent que lors du début de l’offensive allemande. Le Br.693 connu son baptême du feu le 12 mai 1940, celui-ci se solda par un échec cuisant, dix des onze appareils du GBA 1/54, engagés contre les colonnes allemandes dans la région de Maastricht (Pays-Bas), ne rentrèrent pas, ils furent décimés par la Flak allemande. Lorsque l’armistice fut signée, seul 50 appareils avaient été livrés mais furent récupérés par l’aviation de vichy avant d’être saisie en 1942 par les allemands pour l’entraînement des pilotes.
Le Breguet 693 était un bimoteur biplace rapide dans lequel le pilote et le mitrailleur étaient placés dos à dos. Il ne fut livré aux formations d’assaut qu’après de longs retards inhérents aux difficultés mécaniques rencontrées. Au voisinage du sol, cet appareil de bombardement léger, adapté à l’assaut, atteignait une vitesse de 360 km/h, ses moteurs étant réglés pour ne donner leur pleine puissance qu’à 3.000 m, altitude d’utilisation normalement prévue. Cela allait constituer, pour son emploi en rase-mottes, un handicap sérieux.
Son armement était composé d’un canon HS 404 de 20mm et de quatre mitrailleuses Darne de 7,5mm, deux tirant vers l’avant, et deux mitrailleuses arrières (une dans le poste défensif et une fixe tirant vers le bas). Aucun viseur spécial n’existait pour le bombardement en piqué ou en rase-mottes, et il transportait huit bombes de 50 kg en soute, armées avec une fusée à retard de huit secondes.
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