Concu en 1937, suite à une demande de la Lufthanza, le Blohm & Voss Bv 222 fut parmi les plus gros avions de la Seconde Guerre mondiale. Comparé au plus gros bombardier, le B-29, le Bv 222 le dépassait en hauteur, en envergure et notamment en longueur de 50%. Les travaux commencèrent en 1938, et en septembre 1940, il fit son premier vol.
Il fut réalisé au départ pour rallier Berlin et New York en 20 heures avec 16 passagers en version couchettes ou 24 passagers pour une destination plus courte. Il démontra des possibilités militaires, car il pouvait supporter un charge de 19.000 kg ou emmener 92 hommes avec leur équipement. Il servit avant tout comme avion de transport stratégique et les sept appareils Bv 222 V-1 construits, entrèrent en service en 1942.
Le Bv 222 Viking se présentait sous la forme d’un grand hydravion à coque centrale, propulsé par six moteurs BMW 323. Des flotteurs de stabilisation dans les ailes, pouvaient se rétracter dans ces dernières en vol. Son grand fuselage était particulièrement spacieux, car son intérieur était privé de cloisons et d’infrastructures. Il avait une telle envergure qu’on y ajouta des coupoles de mitrailleuses au milieu des deux ailes. Malgré un comportement général très satisfaisant, le Viking souffrira pendant toute sa carrière d’une motorisation insuffisante.
Il ne tarda pas à être utilisé sur les différents théâtres d’opération en Afrique du Nord et en Norvège, dont une série de missions à travers la Méditerranée destinées à ravitailler l’Afrika Korps. Mais sa face aux chasseurs ennemis montra l’insuffisance de l’armement défensif et l’importance d’une escorte ou du vol de nuit. En effet des sept V-1, trois furent perdus en Méditerranée, un fut abattu près de Biscarosse par un chasseur de nuit. Les autres furent sabordés ou détruits au sol.
Une nouvelle version, Bv 222C, dédiée à la reconnaissance navale fut mise au point et produite à seulement 4 exemplaires. Il possédait un radar FuG 200 et un équipement de communications de longue portée, mais aussi un armement plus puissant porté à cinq mitrailleuses de 13mm, en plus des trois canons de 20 millimètres, dont deux étaient installés dans des tourelles placées sur les ailes. De ces hydravions, trois survécurent au conflit. Les Américains en capturèrent deux intacts qu’ils emmenèrent aux Etats-Unis, et les Anglais prirent le troisième en Norvège et l’essayèrent longuement en Grande-Bretagne.
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