Blériot-SPAD S.510

Fiche d'identité

Appareil : Blériot-SPAD S.510
Constructeur : Blériot-SPAD Aéronautique
Désignation : S.510
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1935
Pays d'origine : France
Catégorie : Chasseurs de l'entre-deux-guerres
Rôle et missions : Chasse

Sommaire

“ le dernier chasseur biplan français ”

Histoire de l'appareil

Le Blériot-SPAD 510 est le dernier biplan de chasse en service dans l’armée de l’air. C’est un avion obsolète quand il arrive au terme de sa carrière. C’est André Hébermont, ingénieur de la firme Blériot qui conçoit cet appareil en réponse au programme 1930 de rénovation des appareils de l’armée de l’air. Le prototype n°1 n’est achevé qu’en 1932 du fait des difficultés financières que connaît la firme depuis quelques années. Dans le programme, il est le seul biplan en lice face à des concurrents monoplans tels les Loire 43, ANF-les Mureaux 170, le Morane-Saulnier 325, Gourdou Lesseur 482, Nieuport Delage 121/122, Wibault 313, Hanriot Biche 110 et le Dewoitine D.500

L’appareil de construction entièrement métallique (acier et duralumin) a un fuselage dont la partie arrière, monobloc en duralumin, peut être facilement remplacée en cas de dommages ou d’entretien. Par contre, les ailes et les empennages sont encore entoilés. L’avion est équipé du moteur Hispano Suiza 12 cylindres en V d’une puissance de 690 CV, refroidissement liquide. Le train d’atterrissage d’origine, sans essieu, procure de nombreux problèmes pendants les premiers essais, et il sera remplacé dès les premières livraisons en série. L’avion est équipé de quatre mitrailleuses MAC 1934, placées dans l’aile inférieure de l’appareil.

C’est à Buc que l’appareil effectue son premier vol, le 6 janvier 1933. Il atteint alors une altitude de 10 600 mètres, en 29 minutes, et une vitesse de 360 km/h. Suite à ces essais, des transformations sont apportées. On allonge la partie centrale du fuselage de 40 cm afin de contrecarrer le manque de stabilité longitudinale, l’empennage vertical voit sa superficie augmentée afin d’améliorer son comportement en lacet. Il est également équipé d’un système de navigation pour le vol de nuit et d’un équipement radio. La Marine s’intéresse également à l’appareil. Sollicité, André Hébermont étudie la possibilité de doter l’appareil d’une crosse et d’un système de flottabilité Lux. Mais ce projet reste sans suite et à l’état de simple étude.

Lors des essais, encore, un quiproquo est tout près de signer l’arrêt de mort de l’appareil. Le pilote d’essai remarque que l’avion manifeste une tendance à partir en vrille à plat, mais lors de la transcription du rapport, il est mentionné que « l’appareil est dangereux ». Avant même que ce point soit éclairci, une pré-commande en série est passée à Dewoitine. Pour prouver que cet appareil n’a rien d’un appareil dangereux, le pilote lui fait faire une série de 78 vrilles sans aucun incident le 12 mars 1935. Le Blériot-SPAD réhabilité est alors transféré à Reims où il est opposé au Dewoitine D.500.

Un rapport favorable conduit à une commande de série de 60 exemplaires le 30v août 1935. Le premier appareil de série est livré début 1936. Le 15 avril 1937 la 2° escadrille du GC II/7 reçoit ses premiers avions. La dotation de la 7° escadre de chasse est complète en juillet. Le Commandant du GC II/7 effectue une tournée de présentation du Blériot-SPAD 510 dans toute la France à laquelle participent 21 avions, connus sous l’appellation «patrouille Weiser». Les pilotes réalisent quantité de figures acrobatiques…

Deux appareils sont équipés à titre d’essai de canons H.S. 12 Xcrs. Au 1er novembre 1938, 52 SPAD sont recensés et 37 effectivement disponibles. Suite à la mise en service du MS.406, la 7° escadre transfère de plus en plus ses SPAD aux unités de seconde ligne, voire aux écoles de pilotage. En septembre 1939, 49 restent encore en service, 5 à la 7° escadre, 31 en escadrille régionale de chasse, 13 dans diverses écoles. Durant la drôle de guerre, deux escadrilles régionales de chasse sont formées : l’ERC 4/561 chargée au Havre de la protection des installations portuaires, et l’ERC 3/561 à Villacoublay chargée de la protection de la capitale. La valeur militaire de ces deux unités est quasiment insignifiante.

Au 10 mai 1940, il reste 42 SPAD dont 21 servent encore en seconde ligne dans les écoles. L’ERC 572, basée en Afrique du Nord, à Bizerte Sidi-Ahmed aligne encore quelques machines. Aucun de ces appareils dépassés ne connaît le baptême du feu. Après l’Armistice, les 14 appareils survivants finissent ferraillés. Des versions dérivées du 510 restent à l’état d’ébauches : SPAD 510-J2, 510-J3 et 511.


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Photos du Blériot-SPAD S.510

Caractéristiques techniques

Modèle : Blériot-SPAD S.510
Envergure : 8.84 m
Longueur : 7.46 m
Hauteur : 3.72 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 1 moteur Hispano Suiza 12 Xbrs
Puissance totale : 1 x 690 ch.
Armement : 4 mitrailleuses MAC 34 de 7.5
Charge utile : -
Poids en charge : 1830 kg
Vitesse max. : 370 km/h à 5000 m
Plafond pratique : 9000 m
Distance max. : 875 Km
Equipage : 1
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Profil couleur

Profil couleur du Blériot-SPAD S.510

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Blériot-SPAD S.510
Fiche éditée par
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devoitine520
Pilote privé avion breveté en 1969...Engagement ALAT en 74, résiliation en 75... Accident moto en 81 entrainant la fin de la licence de pilote...
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Vidéo du Blériot-SPAD S.510

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