Le Manchester fut concu en 1936 en réponse à des spécifications émanant de la RAF pour un bombardier moyen-lourd. Pour répondre à cette demande du ministère de l’air, Avro tenta de construire un bombardier lourd avec seulement deux moteurs très puissants. Le résultat fut désastreux mais il sera l’ancêtre malheureux d’un avion exceptionnel : le Lancaster.
Le Manchester effectue son vol initial en juillet 1939, avec un empennage tri-dérive. Les vingt premiers exemplaires, Mk 1, conserveront cette dérive avant que les suivants, le Manchester Mk 1A, auront un empennage allongée. D’allure très semblable au Lancaster, il s’en distingue par le nombre de moteurs (2 au lieu de 4) et ses dérives (une dérive centrale inexistante sur le Lancaster).
L’Avro Manchester aura une carrière opérationnelle relativement brève, de novembre 1940 à juin 1942, en grande partie en raison des problèmes de fiabilité et de manque de puissance des moteurs Rolls-Royce Vulture I desquels il fut équipé. Ces moteurs étaient fragiles et insuffisamment puissants et ne donnaient que des performances médiocres. Ce problème sera résolu dans la version évoluée du Manchester : le Lancaster.
Cependant, ce bombardier pouvait maintenir son altitude sur un seul moteur. Dans un cas, il franchit 600 milles entre Berlin et sa base en Angleterre malgré un moteur mis en panne par le tir ennemi et des dommages importants. En plus de 5.000 kg de bombes dans une soute occupant près de la moitié de la longueur du fuselage, son armement était constitué de 8 mitrailleuses de 7.7 mm, dont deux à l’avant, deux dans une tourelle dorsale et quatre dans une tourelle de queue.
La production atteignit tout de même 209 exemplaires, alors que la commande initiale portait sur 1.200 Manchester.
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