À la demande du RLM qui voulait un « avion de transport tout terrain pouvant être employé à proximité du front », Arado mit au point un appareil fondamentalement éloigné de ses productions habituelles et bien au dessus de ses capacités de production.
L’Ar 232 A vola pour la première fois le 28 juin 1942 ; grâce à une aile à hypersustentation par volets coulissants articulés (brevet Arado) et avec un train de onze paires de roues associé à un atterrisseur tricycle à grand débattement réglable, escamotable, l’avion pouvait décoller ou se poser en 100 mètres sur n’importe quel terrain.
Destiné à remplacer le Ju 52 jugé obsolète, ce monoplan ailes hautes, métallique, avec empennages à deux dérives à l’extrémité d’une poutre au dessus de la porte – et rampe – de chargement du fuselage, était motorisé par deux BMW 801 en étoile. Prototypes et appareils de séries confondus, l’Ar 232 A fut produit à 10 exemplaires.
Les moteurs BMW 801 devant aller en priorité aux Fw 190, Arado remplaça son appareil par une version à quatre moteurs Bramo 323 R2, l’Ar 232 B, qui vola pour la première fois le 30 juillet 1943 et dont 11 exemplaires seulement furent produits, la firme concentrant alors ses efforts sur le Ar 234 à réacteurs.
En totalité, les 21 appareils furent attribués au 7./Erg TG (Staffel de transport complémentaire), première et seule unité équipée entièrement d’Arado Ar 232. Grâce à leur capacité d’emport (4 tonnes) et leurs qualités tout terrain, les « mille pattes » effectuèrent sur le front de l’est des missions de ravitaillement ou d’évacuation de groupes de combat isolés, de juin 1943 à février 1945.
Par l’arrêt de la production et faute de pièces de rechange, les appareils endommagés ne furent pas réparés et finirent leur carrière en même temps que le conflit mondial..
Trop novateur, arrivé trop tard et en trop petit nombre, l’Arado Ar 232 A/B n’eut que peu d’influence sur le cours de la guerre.
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