Conçu par le constructeur français Aérospatiale, le SA.321 Super Frelon est la suite logique du SE.3200 Frelon. Réalisé en vue de son utilisation depuis des bases terrestres, cet appareil fut construit à 2 exemplaires. Par la suite, la mise au point du Super Frelon fut lancée afin de satisfaire aux offres de nombreux clients civils et militaires. Le premier prototype du Super Frelon vola le 7 décembre 1962.
De nombreuses caractéristiques furent conservées par rapport au Frelon, comme la disposition des moteurs. En revanche, le Super Frelon reçu une poutre plus classique, un rotor principal à six pales et un rotor de queue à cinq pales. Malheureusement, les tentatives d’imposer le Super Frelon sur le marché civil furent vaines avec seulement deux exemplaires vendus, dont un servant également au transport de personnalités dans l’Armée de l’Air entre 1970 et 1971. De plus, l’Armée de l’Air ne souhaitant pas s’équiper de Super Frelon, l’Aéronavale fut le premier acheteur de Super Frelon avec l’achat de dix-sept machines en décembre 1963.
Les versions navales du Super Frelon comportent quelques différences avec une poutre de queue et un rotor principal repliables et un train d’atterrissage qui peut être compressé afin de faciliter le rangement à bord des navires. Il dispose également de capacités amphibies.
Les missions des Super Frelon ont évoluées avec le temps. Au début SA.321Ga, hélicoptère de transport, il pouvait accueillir une trentaine d’hommes de troupes ou quinze blessés et deux infirmiers. Il pouvait également transporter une charge de 5000kg sur élingue ou en cabine ainsi que 275kg sur le treuil placé sur son flanc droit. Le volume de fret pouvant être embarqué en cabine s’élève à 22m3.
Le SA.321Gb était lui un appareil de lutte anti-sous-marine, il possède un radar Doppler de navigation et un altimètre radar ainsi qu’un sonar immergé, un équipement tactique Sylphe. Il étaient armés de torpilles américaines Mk 46 ou françaises L6. En 1977, les missiles anti-navires AM-39 Exocet ont été testés avec succès sur les Super Frelon et furent adoptés. Par la suite, il fut réservé pour des tâches moins offensives comme la recherche, le sauvetage et la lutte contre la pollution.
La version militaire remporta un certain succès à l’exportation, le SA.321L étant acheté par l’Afrique du Sud, le SA.321J par la Chine, le 321K par Israël, qui fut le premier pays à l’utiliser en opération lors de la guerre de Six Jours, les SA.321M et GM par la Libye, le SA.321GV par l’Irak. Un hélicoptère fut également acheté par le Zaïre pour le transport de personnalités. Il est à noter que la Chine le construit également sous licence sous le nom de Changho Zhishengji-8.
La France fut le principal utilisateur du Super Frelon et il servit au début dans l’escadrille de servitude 27S qui était utilisée en soutien du site d’expérimentations nucléaires du Pacifique de 1968 à 1978. Il fut utilisé depuis par les flottille 32F et 33F de Lanvéoc-Poulmic et de Saint-Mandrier. Un exemplaire fut également utilisé par le centre d’essais en vol de Brétigny-sur-Orge. Trois autres le furent par la flottille 20S de Saint-Raphaël.
Le premier fait de guerre du Super Frelon est le transport de commandos en vue de la prise de l’aérodrome de Charm el Cheikh en juin 1967. La South African Air Force les utilisa dans le cadre de la lutte anti-guérilla et de représailles en Angola. Les Super Frelon Irakiens se distinguèrent dans la destruction de vingt-cinq bâtiments de surface pendant la guerre Iran-Irak, des succès fortement liés aux missiles Exocet, et l’attaque de plates-formes pétrolières. La guerre du Golfe a par ailleurs démontré que la combinaison Super Frelon-Exocet était redoutable.
Le dernier appareil à quitter les chaînes de montage fut un SA.321GM destiné à la Libye. Cent dix Super Frelon ont été construit, prototypes compris. Son successeur au sein d’Aérospatiale s’est révélé être le Super Puma mais il va bientôt être remplacé par le NH-90, la mise en service du Lynx l’ayant déjà privé des missions de lutte anti-sous-marine. Mais étant doté d’une grande fiabilité, il est appelé à servir encore quelques années après des modifications concernant son électronique embarquée.
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