C’est en 1978, qu’Aérospatiale décida de donner naissance à une version plus musclée de l’Ecureuil. La solution choisie par les ingénieurs français consistaient à en développer une version biturbine à même ainsi de réaliser des missions jusque là inaccessibles à l’AS-350 comme le survol maritime long mais surtout augmenter sensiblement son rayon d’action. Le nouvel hélicoptère reçut la désignation d’AS-355 Ecureuil 2.
Pour cela, un appareil fut conçu ab-initio. En effet, le concept qui consistait à prendre un AS-350 et à le transformer en AS-355 ne satisfaisait pas les responsables français. Mais du fait d’une grande communauté de pièces, le prototype fut très rapidement près. A l’exception de la double motorisation très peu de choses séparaient les deux hélicoptères, du moins d’un point de vue esthétique. Initialement sa propulsion était assurée par des turbines américaines Allison 250-C20F de 420 chevaux chacune, entraînant un rotor Starflex tripale. Ce prototype réalisa le premier vol d’un Ecureuil 2 le 28 septembre 1979.
Initialement connu comme AS-355E l’Ecureuil 2 devint très AS-355F, cette dernière lettre indiquant une capacité de vols tous temps aux instruments, la version E étant plutôt réservé au marché nord américain, sous la désignation de Twinstar.
Très rapidement les responsables d’Aérospatiale comprirent également la nécessité de développer une version spécifiquement destinée aux militaires et c’est ainsi que naquit l’AS-355M, proche dans sa définition de la version F.
Les Ecureuil 2, tant civils que militaires, arrivèrent sur un marché où les biturbines légers étaient quasiment absents. En effet au début des années 80 les hélicoptères légers biturbines n’étaient pas répandus. Cela ouvrait donc un marché conséquent à l’appareil qui s’y engouffra. Outre des commandes importantes sur le marché de l’affaire, l’appareil se vendit bien auprès des clients paramilitaires et services publics. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux furent vendus aux forces de l’ordre des pays suivants : Algérie, Allemagne, Chine, Etats-Unis, Maroc, Mexique, et Singapour.
Mais surtout l’AS-355 a connut une belle carrière militaire, et pas uniquement sous sa version M. Ainsi des Ecureuil 2 ont été livrés aux forces algériennes, argentines, brésiliennes, colombiennes, djiboutiennes, fidjiennes, et jamaïcaines. En outre la Royal Air Force a utilisé entre 1996 et 1999 deux AS-355F1 pour le transport de la famille royale au sein du Squadron 32. Par la suite ces hélicoptères ont été remplacés par des Sikorsky S-76 plus spacieux.
L’utilisateur militaire le plus emblématique de l‘Ecureuil 2 demeure l’Armée de l’air avec l’Escadron de Transport et d’Entraînement 00/43 Médoc qui utilise une demi douzaine d’appareils pour des missions d’entraînement avancé, de liaisons, et de soutien opérationnel. Ces hélicoptères volent sous une livrée grise intégrale.
Appareil techniquement très réussi, l’Ecureuil 2 a connu, et connaît encore un franc succès, certes moindre que son homologue monoturbine. Il a été construit à un peu plus de 600 exemplaires, dont la majorité volaient encore à l’été 2012. Son usinage est désormais remplacé par une machine plus complexe, l’EC130 franco-allemand, parfois appelé Ecureuil 3.
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