Pour beaucoup, Antoine de Saint-Exupéry, l’auteur du Petit-Prince, un des ouvrages français les plus lus dans le monde, représente l’alliance parfaite entre écrivain et aventurier. En effet, il n’a jamais vraiment réussi à choisir entre les lettres et les airs. Ecrivain de génie, mais également aviateur au pilotage très fin, Antoine de Saint-Exupéry a vécu ses deux métiers comme des passions, et c’est à bord un avion qu’il disparaitra durant la Seconde Guerre Mondiale.
Saint-Ex rencontra l’aviation en 1921, lors de son service militaire au sein du 2ème Régiment d’Aviation de Strasbourg où il servait en qualité de mécanicien. Rapidement, il s’inscrivit à des cours de pilotage et fut qualifié pilote en juillet de la même année. Quelques semaines plus tard, il fut muté au 37ème Régiment d’Aviation de Casablanca en tant que pilote. Après le Maroc, c’est à Istres que le jeune lieutenant de Saint-Exupéry fut assigné. Puis rapidement il partit pour la région parisienne, au 33ème Régiment d’Aviation du Bourget. C’est là que sur un vieux Breguet 14, il eut un grave accident, lui causant un lourd traumatisme crânien. Saint-Exupéry fut rendu à la vie civile.
Après plusieurs années de galère, Antoine de Saint-Exupéry rejoignit Guillaumet et Mermoz dans l’épopée de l’Aéropostale. Survolant la France, l’Espagne, l’Afrique occidentale, l’Atlantique sud, et enfin l’Amérique du Sud, les pilotes de l’Aéropostale défrichèrent les domaines de vol civil dans cette partie du monde. En 1932, Saint-Ex intègre les équipes du constructeur Caudron en qualité de pilote d’essais. A cette occasion il effectua plusieurs dizaines de vol sur le célèbre Simoun monomoteur.
En 1939, quand la France entra en guerre Saint-Ex fut réintégré dans l’Armée de l’Air au grade de Commandant et vola sur Bloch MB-174 dans des missions de reconnaissance et de bombardement de jour. Lors de l’Armistice de 1940, la situation politique très complexe de la France pousse l’écrivain vers un attentisme quasi forcé. Hésitant entre Pétain et De Gaulle, il choisit finalement de s’exiler au Canada. Début 1943, Saint-Ex rejoignit toutefois les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) au sein du Groupe de Reconnaissance 2/33 basé en Sardaigne. Volant sur Lockheed F-5, la version reconnaissance du chasseur bimoteur P-38 Lightning, il rejoint ensuite la Corse.
Le 31 juillet 1944, Saint-Ex décolla de sa base corse de Borgo pour une mission de reconnaissance aérienne au-dessus de la région d’Annecy en prévision du Débarquement de Provence. Moins d’un quart d’heure après son décollage l’avion est, selon la Luftwaffe, pris à parti par une patrouille de Focke-Wulf Fw-190. Saint-Ex vient de mourir.
De ses expériences de pilote durant l’Aéropostale Saint-Ex tira son chef-d’oeuvre Vol de Nuit, mais également Terre des Hommes. Il est actuellement l’un des écrivains français les plus connus au monde.
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