À bord du porte-avions HMS Prince of Wales la Royal Navy teste le drone HCMC.

Au large de la péninsule de Lizard la Fleet Air Arm fait évoluer les technologies de l’aviation embarqué. Le drone expérimental HCMC construit par la société W Autonomous Systems a réalisé ce mardi 5 septembre 2023 une série d’opérations vers et à partir du porte-avions HMS Prince of Wales. Cette campagne d’essais s’inscrit dans une plus vaste série de manœuvres que le bâtiment de la Royal Navy doit mener jusqu’en décembre inclus, notamment au large des côtes est des États-Unis. Il reprendra ses missions habituelles début 2024.

On ne peut pas dire que le HCMC soit en vol le drone le plus élégant du moment. Ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Alors qu’au sein de l’US Navy le Grumman C-2A(R) Greyhound voit ses capacités réduites par l’arrivée progressive des Bell-Boeing CMV-22B Osprey l’emploi des COD connait une petite révolution en Europe. Non pas de la part de la Marine Nationale mais de la Royal Navy donc et ce au travers du porte-avions HMS Prince of Wales. Car oui le drone HCMC est bien dédié à la mission de transport aérien embarqué. Pour autant sa cargaison n’a rien à voir avec celle de l’avion américain désormais en sursis ou encore de son successeur convertiplane. Elle n’est même pas comparable avec les hélicoptères qui opèrent depuis le pont d’envol du Charles de Gaulle.

Les ingénieurs britanniques de W Autonomous Systems ont pensé un drone cargo bimoteur capable d’apponter et de redécoller du pont d’envol du HMS Prince of Wales et de son sister-ship HMS Queen Elizabeth. Son architecture est pourtant plutôt anachronique avec ses deux moteurs à pistons entraînant chacun une hélice bipale, son train tricycle fixe, son aile haute, et son empennage double dérive. La capacité cargo de l’avion sans pilote est de 100 kilogrammes pour un rayon d’action de 1000 kilomètres.

Le décollage ce mardi 5 septembre 2023 du HCMC depuis la base de RNAS Culdrose n’a été qu’une formalité. Dénué de télépilote il a opéré en autonome, c’est à dire que avec préprogrammation depuis le sol. Le vol d’une durée d’à peine vingt minutes s’est terminé par son appontage sur le pont du porte-avions britannique. Pour d’évidentes raisons de sécurité celui-ci était totalement vide, aucun hélicoptère n’étant dessus. Le HCMC transportait à son bord une charge complète composée de… babioles et de souvenirs divers. Une fois le drone déchargé il a été retourné et a permis son décollage sur 150 mètres seulement. De nouveau une vingtaine de minutes de vol et le voilà revenu à RNAS Culdrose. Ce mardi 5 septembre 2023 les personnels de la Royal Navy et ceux de W Autonomous Systems venaient de marquer l’Histoire de l’aviation. Il est évident qu’ils le savaient.

Appontage et redécollage depuis un porte-avions en autonome : le W Autonomous Systems HCMC est d’ores et déjà entré dans l’Histoire de l’aviation.

Dans quelques semaines le HMS Prince of Wales sera en Atlantique nord au large des côtes américaines. Le porte-avions britannique testera alors l’accueil et la mise en œuvre d’autres drones mais aussi des Bell-Boeing CMV-22B Osprey et MV-22B Osprey. Pendant ce temps là les ingénieurs et techniciens de W Autonomous Systems poursuivront leurs travaux sur le HCMC, un drone largement révolutionnaire et en tous points historique !

Affaire donc à suivre.

Photos © Royal Navy


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Bonjour. Merci pour cet article. La royale devrait s’en inspiré en poussant le curseur un peu plus loin afin de redonner de la masse à l’aviation embarquée. Une flottille flotille dAAROK navalises pourrait venir soutenir efficacement les frégates dans la luttes asm, les rafale rafale dans les missions jtac longues distances ou ma reco en leur economisant du potentiel dans des missions de basses intensités. La restriction serait peut être la mise en œuvre à partir des catapultes vapeur moyennant biensur une navalisation de la structure adhoc. Une reflion sur l’embarquement de drôles qui prendra j’espère moins de temps que le couplage du neuron avec le rafale…

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