C’est plus une confirmation de la part de l’alliance Atlantique qu’une véritable nouvelle. Via ses réseaux sociaux l’OTAN a annoncé ce lundi 4 septembre 2023 que ses drones de reconnaissance stratégique Northrop Grumman RQ-4D Phoenix assuraient des missions au plus près des espaces aériens biélorusses et russes, sans cependant sortir de celui des états membres. Une action qui s’est accrue fortement depuis la décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine en février 2022. En même temps ces drones ont un peu été acheté pour cela.
Pour l’OTAN et pour l’Union Européenne la Russie est un voisin particulièrement dérangeant et fort peu aimable. Le même genre qui va vous menacer de vous casser la figure parce que vous avez l’outrecuidance de lui demander de baisser sa musique qu’il a mis à tue-tête à minuit trente un soir de semaine. Comme lui la Russie peut faire peur et peut inquiéter. Sauf que les Alliés ont un pouvoir à l’encontre de la Russie que vous simple citoyen n’avez pas vis-à-vis du voisin indélicat : la surveillance de ses faits et gestes.
En fait depuis plusieurs semaines on savait que les Boeing E-3A Sentry et les Northrop Grumman RQ-4D Phoenix appartenant à l’OTAN surveillaient l’Europe orientale. Ce n’était absolument pas un secret, encore moins pour notre lectorat. Sauf que jusque là la communication de l’alliance Atlantique était pour le moins erratique sur ce sujet. Elle partageait ça et là des informations sans forcément expliquer par A+B les tenants et les aboutissants de son action. C’est pourquoi sa décision prise hier de communiquer via les réseaux sociaux nous a interpellé.
C’est donc désormais une certitude le gros du travail des télépilotes de l’OTAN est d’acheminer leurs RQ-4D Phoenix vers les confins orientaux de l’Europe. Ils surveillent bien sûr l’Ukraine alliée afin de lui offrir le plus de renseignements possibles sur les mouvements de l’ennemi mais également la Russie et son fidèle toutou la Biélorussie. Oui j’ai bien employé le mot toutou, ne vous en déplaise. À la différence des autres drones présents dans la région, et généralement mis en œuvre par des pays de l’alliance les RQ-4D Phoenix ont été optimisés pour la reconnaissance stratégique et électronique sur des spectres très larges. Ce sont actuellement les versions les plus évoluées du vieil RQ-4A Global Hawk avec les EQ-4B BACN de l’US Air Force. Autant le dire avec lui l’OTAN observe tout et surtout ce que le Kremlin aimerait qu’elle ne voit pas. Sauf que voilà tant que l’action militaire russe mettra en danger la stabilité de l’Europe orientale les besoins en renseignement aéroporté, en espionnage si vous préférez, seront suffisant pour justifier la présence des Phoenix dans la région.
Photo © OTAN
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