La RAF veut retarder le départ en retraite de ses Puma HC.2.

On ne dira jamais assez à quel point les Britanniques apprécient le plus français de leurs hélicoptères de transport. Alors qu’initialement le retrait du service des actuels Westland Puma HC.2 était prévu pour débuter au second semestre 2025 désormais la Royal Air Force entend le repousser. On parle d’une période comprise entre mi-2028 et début 2030. Il s’agit entre autre de finaliser le programme de remplacement NMH qui se jouerait actuellement entre Airbus Helicopters et Leonardo.

Les militaires britanniques réclament donc de retarder au maximum cette échéance afin de permettre aux deux hélicoptéristes européens de peaufiner au maximum leurs propositions. Le choix d’Airbus Helicopters d’avancer ce H175M jusque là inconnu sur le marché militaire semble donc finalement tout sauf hasardeux. Surtout les indicateurs montrent qu’il arrive à tenir la dragée haute à l’AW.149 de Leonardo. Ce dernier était pourtant donné grandissime favori par les médias britanniques voici deux ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Surtout au sein des forces armées britanniques des voix commencent à se faire entendre pour réclamer que le NMH ne remplace pas immédiatement le Westland Puma HC.2 mais plutôt les autres hélicoptères rattachés à la compétition. Si les Bell Griffin HAR.2 de la Royal Air Force ont déjà laissé la place aux Puma HC.2 il reste encore les Bell 212 Twin Huey et Eurocopter AS.365 Dauphin 2 de l’Army Air Corps. En fait aux yeux des mécanos et pilotes de Sa Majesté c’est eux qui ont le plus besoin d’être remplacés par un modèle unique. Le Puma HC.2 est à la fois rustique et moderne, une combinaison qui continue de faire son charme en Angleterre mais aussi désormais à Chypres.

En fait plus les semaines passent et plus le programme NMH s’affine vers tout sauf le strict remplacement d’un Puma dont la RAF semble de moins en moins enclin à se séparer. Rappelons que désormais cet hélicoptère quinquagénaire a la charge de lutte, outre-Manche, contre les feux de forêts et d’espaces naturels. Il y a quelques années un ancien pilote de Puma HC.1 n’avait pas hésité à publiquement présenter cette machine comme le Supermarine Spitfire des hélicoptères de transport militaire. La comparaison en dit long sur l’attachement que les personnels de la RAF lui portent.

Désormais la balle est dans le camp des parlementaires britanniques. C’est à eux de décider s’ils valident la demande de repousser d’au moins trois ans le départ en retraite des Puma HC.2 ou s’ils demeurent en ordre de marche derrière le gouvernement Sunak. En fait le retrait du service en 2025 est une patate chaude refilée par le gouvernement May.
Affaire à suivre

Photo © RAF


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Je lisais vos articles antérieurs sur le H175. Il apparaît qu’un tiers de la machine était fabriqué en Chine. Dans le contexte de tensions croissantes avec la Chine, est-ce toujours le cas? Le programme a-t-il été restructuré? Si oui, sur quelles bases? Si non, n’est-ce pas potentiellement un handicape pour ce marché?

    1. Le programme H175 intègre toujours des éléments d’origine chinoise. Il ne faut pas non plus tomber dans la sinophobie, l’alliance entre les groupes Airbus et AVIC est gagnant gagnant pour les deux entités. Sans cela la percée du H175 en Chine aurait été moindre.

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