L’Armée de l’Air et de l’Espace possède sa nouvelle star : l’A400M Atlas.

Même s’il ne risque pas de détrôner le Dassault Aviation Rafale dans le cœur du grand public l’avion européen pourrait bien très vite adopter une image de marque comparable à celle de son grand prédécesseur : le Transall C.160. Au cours des trois dernières années l’Airbus DS A400M Atlas s’est taillé une solide réputation d’avion de transport vraiment à tout faire au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace. La crise pandémique du Covid-19 en avait même fait des aéronefs d’évacuation sanitaire lourde. Qu’il semble loin le temps où cet appareil était décrié par les médias généralistes.

Passer après le Transall était loin d’être une sinécure pour l’A400M Atlas. L’avion franco-allemand brillait d’une réputation de camion volant tous terrain, ultra robuste et hyper rustique. Et là arrivait ce gros quadrimoteur à turbopropulseur conçu pour répondre à la fois aux besoins allemands et français bien sûr mais aussi belges, britanniques, ou encore espagnols. Le scepticisme était très important en France, souvent teinté d’une forme de conservatisme vis-à-vis de tout ce qui pouvait venir d’ailleurs que de France elle-même.
Finalement même les plus critiques se sont calmés et se sont ralliés au panache… bleuâtre de l’avion.

La période 2020-2023 a donc totalement crédibilisé l’Airbus DS A400M Atlas sous les cocardes tricolores. D’abord l’avion s’est peu à peu présenté comme totalement adapté au transport des nouveaux matériels militaires français. Ensuite il a démontré qu’il n’était pas à l’aise uniquement en Afrique comme on le savait déjà mais aussi en Outre-Mer.
Il y a quelques jours il a même rajouté une corde à son arc : le rapatriement de ressortissants européens d’un pays en guerre civile. Au point même qu’il est devenu la vedette de l’opération Sagittaire, auprès de ces mêmes médias généralistes qui il y a encore quelques années le honnissaient.

Déployer en Estonie un canon CAESAR de l’Armée de Terre le 2 mai 2023 ne fait pas peur à l’A400M Atlas.

Oui l’Atlas a bel et bien remplacé le Transall dans l’Armée de l’Air et de l’Espace. Surtout il a offert à notre aviation militaire une nouvelle dimension de projection, grâce à l’interopérabilité des A400M français avec ceux de pays alliés comme l’Allemagne, la Belgique, ou encore la Grande Bretagne. Aussi ultramoderne soit-il l’avion européen est avant tout un véritable avion de transport militaire digne de ce nom et avec toute la rusticité que cela incombe.

Photos © ministère des Armées.

NDLR : Si vous appréciez l’Airbus DS A400M Atlas sachez qu’il existe un de nos posters, réalisé par notre fondateur, webmaster et rédacteur en chef Gaëtan. Vous le trouverez ici.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

24 Responses

  1. Belle appareil c’est vrai que j’aime beaucoup même si je suis un peu nostalgique du c160 totalement français.
    J’espère qu’il aura un jour un appareil plus gros que L’A400M du type C17 mais français en plus dans la flotte de l’armée de l’air. Arreter d’écrire armée de l’air et de l’espace sa ne veut rien dire ces juste une luby de Macron pour faire comme les américains

    1. Le Transall n’était pas « totalement français » mais franco-allemand via un consortium nommé « transport Allianz ».

    2. Ah non !
      Le C160 Transall n’était pas entièrement Français !!
      Mais fruit d’une coopération Franco -Allemande ,plutôt .
      Bonne journée à vous .

      1. C’est TRANSALL C 160, c’est marqué en gros sur la dérive. TRANSALL est le constructeur et pas le nom de baptême de l’avion.. à la différence du Lockheed Martin C-130-H Hercules

  2. Dommage que le largage aérien reste compliqué, incertain et périlleux. Le temps passe et cela devient le caillou dans la chaussure de l’A400 M

    1. Le largage de 90 parachutistes par les portes latérales est validé depuis deux ans au moins, la presse l’a d’ailleurs mentionné, et n’est pas considéré par les utilisateurs comme plus périlleux que sur dautres avions de transport.

    1. Tiens Jaques continue son trolling sur Armée de l’Air et de l’Espace. Cette fois ci je le modère définitivement, il me gonfle le « fils du colonel ».

      1. Pour vous Arnaud, en tant qu’auteur, son comportement est pénible, mais quand je l’ai lu se répéter, je n’est pas put m’empêcher de rire!

  3. Bonjour,
    C’est le meilleur avion dans son style.
    Comme proposé par Arnaud dans un poisson d’avril, pourquoi pas un C17 revu et corrigé par Airbus?

  4. Trop cher pour des pays ayant une petite bourse, trop petit pour ceux qui voudraient un très gros porteur. Ce qui est sûr c’est que pour l’instant ses ventes export restent très décevantes. Deux au Kazakhstan et deux( + quatre en option ) à l’Indonésie alors qu’en 2010 quand les pays participants au programme acceptèrent une rallonge de 3.5 mds d’euros pour sauver le programme, les plus optimiste estimaient pouvoir vendre 400 à 500 appareils à l’export.
    C’est un superbe appareil mais Airbus DS va devoir trouver la recette pour faire décoller les ventes pour que ce programme ne devienne pas un échec commercial à l’instar de l’A380 car entre l’Espagne qui voudrait annuler la moitié de sa commande et la France qui pour des raisons budgétaires et de respect de la LPM, repousser voir annuler la livraison de certains, Airbus va devoir ralentir la production.

    1. Un des problème pour l’export de l’A400M vient des allemands qui ne donnent pas les licences d’exportation, et ça ne date pas d’hier.
      https://www.opex360.com/2023/02/21/airbus-defence-space-accuse-berlin-de-bloquer-lexportation-de-lavion-de-transport-a400m-atlas/
      Les allemands sont assez étonnant. Ils commandent beaucoup d’A400M pour avoir une part industrielle proportionnelle à leur commande. Une fois que le projet est très avancé, avant ou après le 1er vol (je ne sais plus) ils réduisent massivement leur commande. Et maintenant ils plantent le programme .
      Assez étrange

    2. C’est un échec commercial parce que l’Allemagne et l’Espagne ont pré-commandé plus d’appareils que leurs besoins réels afin de prétendre à une plus grosse partie du programme. Entre les commandes annulées qui font augmenter le prix unitaire et les avions livrés dont il faut se débarrasser sur le marché de l’ occasion, le programme export a été vérolé de l’intérieur pour satisfaire des logiques nationales. Ce sont les allemands qui ont commencés, les espagnols viennent de suivre et les français qui ne veulent pas être les seuls à respecter leur commande initiale et financer les surcoûts ont décidé, pardon Arnaud, de jouer aux cons à leur tour. Tant qu’on ne sortira pas de ce petit jeu, l’avion ne se vendra pas… Et malheureusement nous n’en sortirons pas. C’est dommage mais ça laisse des traces qui impactent toutes coopérations jusqu’au Scaf

      1. Ah merci.
        Je n’osais pas parler de l’Espagne mais oui vous avez raison ils ont suivi l’exemple pro-européen de l’Allemagne.

      2. Il y a quelques temps, concernant le remplaçant de l’atlantique 2 j’avais mis le doigt sur ce point. Je m’étais fait renvoyer dans les cordes me faisant traiter d’antigermanique primaire.
        Mais en effet dans le cadre d’une coopération le problème des licences d’exportation est un vrai problème. Surtout si les différent « clients » de départ ne respecte pas leur engagement.

  5. Je me souviens encore lycéen le voir survoler Perpignan et les environs en radada quand il était encore en test . Je le trouve encore bien des années plus tard très impressionnant .

  6. un bel appareil, je me souviens au debut du projet du FLA, qui ete propulse par des reacteurs !!!! il est largement superieur au C130 Hercules, esperons qu’il aura une carriere aussi longue

  7. Superbe avion pour l’avoir vu au salon du Bourget à son lancement et suivant ça carrière depuis…
    Rien à redire je pense que c’est le meilleur de ça catégorie !

  8. J’avoue rêver d’une version navale avec missions  » couteau Suisse  » , mais le turbopropulseur n’a désormais peut être plus de pertinence après le futur retrait des Breguet Atlantic 2 ( louanges à eux aussi) . Merci beaucoup pour votre article

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