Le qualificatif de best-seller n’est pas exagéré pour cet hélicoptère ! C’est l’homme d’affaire français Christian Blugeon, PDG de Blugeon Hélicoptères, qui a eu l’insigne honneur en ce début juillet 2022 de réceptionné le 7000e Écureuil remis donc par le constructeur européen Airbus Helicopters. La machine en question est évidemment un monoturbine H125, la version biturbine de l’appareil n’étant plus produite depuis six ans. Plus que jamais cette machine reste la référence absolue dans le monde des monoturbines légers, loin devant sa concurrence nord-américaine.
Société mal connue du grand public mais très renommée auprès des passionnés d’aviation et des gens de montagne Blugeon Hélicoptères est un spécialiste du travail aérien dans les conditions les plus extrêmes. Que ce soit la surveillance des lignes électriques d’altitude, le transport de fret sous élingue au-dessus des Alpes ou des Pyrénées, ou encore l’assistance aux évacuations sanitaires leurs cinq H125 répondent toujours présents. Le patron de l’entreprise, Christian Blugeon, est lui même pilote d’hélicoptère qualifié sur ce monoturbine. Ce n’est donc pas un client lambda qui a pris livraison en fin de semaine de ce 7000e Écureuil.
Qui aurait pu imaginer quand en juin 1974 le constructeur français Aérospatiale faisait voler pour la première fois le prototype de l’AS.350 Écureuil que près d’un demi-siècle plus tard il serait toujours au top des ventes. Aérospatiale a disparu, ainsi que sa descendante franco-allemande Eurocopter mais l’appareil lui est resté. Il a su aussi beaucoup évolué. Entre l’AS.350B d’origine et le H125 issu de l’AS.350B3e les modifications se sont faites sentir sur l’avionique et la motorisation évidemment, mais aussi sur l’ergonomie de la cabine. Elle n’a plus rien de spartiate et de dépouillée.
Grâce à l’apport du méconnu AS.351 (parfois aussi appelé AS.350Z) il a su gagner un rotor anticouple de type Fenestron et une cabine redessinée devenant au passage AS.350B4 et commercialisé comme Airbus Helicopters H130 de nos jours.
Aujourd’hui avec ce 7000e exemplaire livré on peut se mettre à rêver à un 8000e, un 9000e et même pourquoi pas un 10000e Écureuil. Il a enterré le Bell 206, a passablement ringardisé le Bell 407, et fait tellement d’ombre que Bell 505 que celui-ci peine à s’implanter là où le H125 est présent. Comble de l’ironie les marchés des États-Unis et de la Russie sont deux de ses places fortes, au grand dam des hélicoptéristes américains et russes. Oui l’Écureuil est une franche réussite, à l’origine française et aujourd’hui européenne.
Photo © Airbus Helicopters.
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