Beaucoup les avaient oublié mais ils continuent leur mission de protection de l’Europe contre la menace djihadiste présente au Sahel. Ce mercredi 4 mai 2022 un avion sans pilote de reconnaissance et d’appui tactique General Atomics MQ-9 Reaper appartenant à l’Armée de l’Air et de l’Espace a été obligé de se poser sur un champ de tir appartenant à l’armée nigérienne. Les militaires français ont en effet renoncé à le faire atterrir sur la Base Aérienne 101 de Niamey suite à un incident technique au niveau du train d’atterrissage. Une enquête est en cours.
Lorsque l’incident s’est produit et a été détecté par le télépilote français de l’engin il revenait d’une mission de reconnaissance armée au-dessus de la zone dite des trois frontières. Il s’agit d’une région particulièrement instable où fourmillent les groupes terroristes armés, autrement dit le djihadisme. Burkina-Faso, Mali, et Niger s’y rejoignent. Chacun ayant une politique différente vis-à-vis du terrorisme, le Mali ayant par exemple choisi de se placer sous la coupe du groupe de mercenaires privés russes Wagner quand le Niger demeure un fidèle allié de la France et des forces Barkhane et Takuba.
Aussi le renseignement aéroporté est essentiel à la compréhension de la menace toujours persistante dans la région. C’est là le rôle des avions sans pilote MQ-9 Reaper de l’Escadron de Drones 1/33 Belfort déployés en permanence sur la Base Aérienne 101 de Niamey.
C’est au retour d’une telle mission donc que le train d’atterrissage du drone a refusé de s’actionner correctement. La BA 101 de Niamey étant sise sur la même plateforme que l’aéroport international Diori Hamani les autorités françaises ont donc cherché une zone d’atterrissage d’urgence afin de ne pas mettre en danger le trafic civil. Et accessoirement de conserver de bonnes relations diplomatiques avec l’allié nigérien.
La solution a été trouvée sous la forme d’un champ de tir utilisé justement par le Niger pour entraîner ses troupes. Les militaires français le connaissent pour l’utiliser également. C’est là qu’il a été décidé de poser en urgence le drone, une fois la zone sécurisée. Elle est distante d’environ quarante-cinq kilomètres de la capitale nigérienne et isolée des populations civiles. En cas de crash trop lourd les dégâts auraient donc été minimes. Le drone s’est donc posé en catastrophe, le train non correctement sorti.
On sait juste actuellement qu’une enquête est en cours et qu’une équipe de l’avionneur américain doit être envoyée sur zone afin d’assister les militaires français dans leurs investigations. Le Sahel demeure aujourd’hui encore la principale zone d’intervention des drones MALE de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
Affaire donc à suivre.
Photo © ministère des Armées.
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Une réponse
et surtout si il se crash par malheur éviter que des espions ne récupèrent les morceaux.