70 ans plus tard le DHC-3 Otter vole toujours !

La loutre canadienne est increvable ! Ce dimanche 12 décembre 2021 marquait le 70e anniversaire du premier vol du De Havilland Canada DHC-3 Otter. Si ce gros monomoteur de transport léger ne vole quasiment plus sous marquage militaire il demeure un avion de brousse apprécié pour sa rusticité et sa robustesse, notamment dans son pays d’origine. Un très bel anniversaire pour un avion symbole de toute une époque.

Avion de brousse ou hydravion à flotteurs rien ne fait peur aux pilotes de DHC-3 Otter en Amérique du nord, même pas de décoller depuis un lac gelé… ou de s’y poser.
Utilisé jadis par des militaires aux quatre coins du globe l’avion ne vole désormais plus, selon toutes vraisemblances, que sous deux cocardes dans le monde : la Tanzanie qui alignerait encore un exemplaire pour du transport léger et les États-Unis. Oui la puissante Amérique fait encore voler un unique Otter, officiellement désigné De Havilland Canada NU-1B au sein de l’US Navy. L’avion assure des missions de formation et de soutien au profit des futurs pilotes d’essais de l’US Naval Test Pilot School.

Pourtant le royaume du Otter demeure les immensités forestières d’Amérique du nord, à cheval entre les États-Unis et le Canada. Là il est chez lui, là il donne la pleine mesure de la puissance des neuf cylindres en étoile de son Pratt & Whitney R-1340 Wasp. Six cents chevaux de force brute mais aussi de délicatesse. Car c’est la le secret du DHC-3 Otter : un avion rustique donc très nerveux mais aussi très fluide dans son vol. Pas étonnant que 70 ans après ce 12 décembre 1951 où il s’arracha du plancher des vaches l’avion soit toujours autant adulé. Irremplaçable est un mot qui le définit bien.
De nos jours pourtant quelques-uns ont été remotorisés avec un turbopropulseur, gâchant au passage un peu son esthétique d’origine. Par contre l’avion a gagné en chevaux et en sécurité.

Le rajeunissement du Turbo Otter. Pas forcément une grande réussite esthétique.

On peut être sûr d’une chose : dans dix ans nous vous proposerons un article pour le 80e anniversaire de l’avion. Il volera toujours. Cela ne fait aucun doute.
De nouveau joyeux anniversaire à un des avions canadiens les plus emblématiques de tous les temps.

Photos © Wikimédia Commons


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. Marcel ne saurait pas contredire cet article ! j’aurais bien voulu voir une photo avec le moteur en étoile pour juger de l’esthétique et aussi du gain de visibilité pour le pilote, mais bon je suis certain qu’une simple recherche ( sur le site ) suffirait pour me faire une idée. Après recherche faite, il semble tout de même que les 662 CV aient été un plus ainsi que la visibilité, rares sont les avions à atteindrent cet age sans modifications, c’est dire qu’il était bien né !

    1. C’est faux !!! Le Broussard français n’a jamais eu la longévité pas plus que la polyvalence du Otter canadien. Surtout le MH.1521 ne matchait pas dans la même catégorie mais dans celle du DHC-2 Beaver. Et là encore l’avion canadien le surclassa largement.

    1. Pour refermer la parenthèse du Broussard l’avion français vole en effet toujours mais uniquement comme pièce de collection quand les DHC-2 Beaver et DHC-3 Otter connaissent eux toujours une carrière commerciale et plus marginalement militaire. Les deux avions canadiens sont donc supérieurs à leur concurrent français, ce que factuellement beaucoup savaient déjà.

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