Toutes les composantes des forces aéronavales américaines sont concernées, voilures fixes et tournantes, aéronefs pilotés et drones. Cette semaine l’US Department of Navy a publié son prévisionnel d’acquisition d’aéronefs pour l’année fiscale 2022, et il est supérieur à ce qu’on attendait. Jusque là il était envisagé l’achat de 107 aéronefs, ils seront finalement 119. Une augmentation qui va avant tout ravir Boeing.
Pour mémoire l’année fiscale 2022 a début le 1er octobre 2021 et se terminera le 30 septembre 2022. Le lendemain débutera l’année fiscale 2023. Pour autant c’est au début de l’année civile, donc généralement entre la première quinzaine de janvier et la première de février que la majorité des contrats d’armement prévus à l’avance sont signés par les forces américaines. Le tout est budgété par l’US Department of Defense avec l’accord des parlementaires du Congrès.
L’US Department of Navy se charge des acquisitions pour l’US Navy et l’US Marines Corps.
Et le calendrier prévisionnel voté il y a quelques mois a donc été revu et corrigé. Généralement ce genre de décision intervient quand il faut diminuer les commandes d’état, c’est notamment ce qu’il s’est passé durant les quatre années du mandat de Donald Trump. Sauf qu’il s’agit là du premier calendrier de l’ère Joe Biden et la rectification s’est faite en faveur de l’acquisition de douze aéronefs supplémentaires.
Voici reproduit par constructeurs le prévisionnel d’origine :
- Bell-Boeing : cinq MV-22B Osprey pour l’US Marines Corps et trois CMV-22B Osprey pour l’US Navy.
- General Atomics : six MQ-9A Reaper pour l’US Marines Corps.
- Leonardo : trente-six TH-73A Thrasher pour l’US Navy.
- Lockheed-Martin : vingt F-35C Lightning II pour l’US Navy, dix-sept F-35B Lightning II pour l’US Marines Corps, et six KC-130J Super Hercules pour l’US Marines Corps.
- Northrop-Grumman : cinq E-2D Advanced Hawkeye pour l’US Navy.
- Sikorsky : neuf CH-53K King Stallion pour l’US Marines Corps.
Nous avons donc bien 107 aéronefs commandés, autant pilotés que télé-pilotés, et à voilures aussi bien fixes que tournantes. Le calendrier 2022 aurait du en rester là sans le travail des lobbyistes de Boeing. Ils ont réussi à convaincre l’US Navy qu’elle avait besoin de douze chasseurs multi-rôles F/A-18E/F Super Hornet supplémentaires dans ses rangs afin de compenser les lenteurs de la production du F-35C Lightning II chez Lockheed-Martin. Et bizarrement ça a marché.
En fait comme l’a révélé un parlementaire démocrate s’il s’agit bien d’un contrat de compensation c’est plutôt vis-à-vis des possibilités d’exportations du Super Hornet sur lesquelles le Lightning II est passé devant, et notamment au Canada. Le contribuable américain met donc la main à la poche pour sauver la chaîne d’assemblage du biréacteur de Boeing et lui permettre ainsi de continuer à exister en attendant de futurs contrats à l’étranger.
Avec ces douze avions on atteint bien les 119 aéronefs commandés pour l’année fiscale 2022. On ignore cependant la répartition entre monoplaces F/A-18E et biplaces F/A-18F. Ce qui est certain c’est que les deux modèles sont concernés.
On remarquera par contre que sur l’année fiscale en cours l’US Navy ne commande pas de nouveau hélicoptères Sikorsky MH-60R Seahawk et/ou MH-60S Knighthawk. Ce sont pourtant les aéronefs les plus fréquemment employés par la marine américaine.
Photos © US Navy
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4 Responses
On pourrait pas essayer de leur vendre des rafale, vu comme ca se vend bien en ce moment…
Je pense qu’ils vont rester avec le F-35 Lightning II qui se vend mieux que l’avion français… 😉
C’était pour remplacer leur F/A-18
Il n’empeche qu’engranger les commandes de F35 c’est une chose mais les produire c’en est une autre. Vu les difficultés et les delais d’approvisionnement en ce moment, la chaine de production et de logistique va etre sous tension. Sans compter la mise en place de la formation. Certains pays devront trouver des intérims.