L’Inde négocie le rachat de 24 Mirage 2000B/C auprès de la France.

Le bel oiseau à aile delta n’est pas encore enterré. Le très sérieux Hindustan Times, principal journal en langue anglaise en Inde, a annoncé ce vendredi 17 septembre 2021 que le gouvernement indien aurait lancé des pourparlers avec son homologue français autour de vingt-quatre avions de combat de seconde main. L’Indian Air Force chercherait à acquérir des Dassault Aviation Mirage 2000B/C appartenant actuellement à l’Armée de l’Air et de l’Espace. Bien que d’ancienne génération ces chasseurs disposent encore d’une espérance de vie d’au moins dix ou douze ans.

Il s’agirait selon toutes vraisemblances de vingt-deux monoplaces de chasse et de deux biplaces de transformation opérationnelle et de chasse. Le monoplace Mirage 2000C à radar RDI a la particularité d’être tout à la fois un excellent intercepteur tout autant qu’un avion de supériorité aérienne. Au Sahel il a même su démontrer qu’il pouvait aisément frapper des cibles au sol.
S’il fut dans les années 1980 et 1990 le nec plus ultra de la chasse française il a depuis été surclassé par le Mirage 2000-5F doté du radar RDY plus moderne et bien évidemment par le Dassault Aviation Rafale.

Pourquoi l’Inde choisirait t-elle de racheter de tels avions auprès de l’Armée de l’Air et de l’Espace ? Simplement parce que depuis 1985 elle utilise cet avion. D’abord au standard Mirage 2000H/TH ils ont depuis été modernisés à celui Mirage 2000I/TI. Or l’Indian Air Force compte bien conserver ses Mirage 2000 au moins jusqu’en 2030-2035.
Dans les faits les vingt-quatre avions négociés actuellement seraient destinés autant aux missions opérationnelles qu’à la cannibalisation. Treize seraient en parfait état de vol dont huit pouvant immédiatement être remis en service tandis que les onze derniers serviraient de stocks de pièces détachées. Les négociations seraient menées directement par les chancelleries françaises et indiennes, avec Dassault Aviation également dans la boucle. Le contrat est annoncé aux alentours d’un million cent vingt cinq mille euros chaque avion.

Ce n’est pas la première fois que la France revendrait des Mirage 2000B/C de seconde main. Il y a seize ans déjà le Brésil achetait dix monoplaces et deux biplaces qu’il utilisa jusque fin 2013 sous la désignation F-2000. Cette fois tous les avions étaient en état de vol.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 Responses

  1. Et pour continuer l’histoire, quelques avions Brésiliens sont revenues en France, racheté par une société privée pour les mettre au service de l’armée de l’air avec des missions de plastrons, agressors etc
    Vu 1 exemplaire en expo statique ce week-end aux portes ouvertes de la BA116, base dans laquelle ces 2000 seront stationnés.

  2. Merci d’éviter les commentaires liés à l’actualité des sous-marins français en Australie. Depuis 48 heures ils sont systématiquement modérés afin de ne pas pourrir nos articles.
    Merci de votre compréhension.

    1. Normal, ici c’est un site d’aviation
      Un sous marin ne vole pas !
      Pas pour l’instant en tout cas hi hi hi
      Seuls ses missiles se déplacent dans l’air.
      Mais attention à l’évolution technologique ……
      Un jour Arnaud, vous serez contraint d’accepter les commentaires associés aux sous marins devenus sur marins.

  3. Bonjour,
    J’ai toujours pensé que ça a été une erreur d’arrêter la chaîne de montage des M2000.
    Cela nous aurais permis d’avoir une offre différente et complémentaire au rafale.
    Compléter des flottes existantes ou en conquérir de nouveaux marchés inaccessible au rafale.
    Dommage.

    1. Ça coûte cher de garder des machines de fabrication et des lignes d’assemblage ouvertes ainsi que le personnel qui va avec, alors s’il n’y a pas de vente, on n’a pas le choix.

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