Pour ce nouveau kézako penchons-nous sur un terme aéronautique non seulement francophone mais aussi fondamentalement français : le pélicandrome. Ce mot-valise est entièrement rattaché au champ lexical à la fois de l’aviation et de la Sécurité Civile. Il est composé de deux mots : pélican et aérodrome. Les deux réunis ont donc donnés pélicandrome.
Un pélicandrome n’est pas un aérodrome sur lequel on peut apercevoir ce magnifique volatile, mais plutôt un terrain d’aviation où viennent se ravitailler en eau et produit retardant les avions bombardiers d’eau de la Sécurité Civile. Pélican est en effet l’indicatif radio des Canadair, les Bombardier CL-415.
Contrairement à une idée reçue encore largement répandue parmi la communauté aérophile les pélicandromes ne sont pas tous à la stricte charge de la Sécurité Civile. Certains sont administrés par les instances aéroportuaires et d’autres par le ministère des Armées. Par contre ils sont forcément armés par des soldats du feu, généralement des femmes et des hommes du service départemental d’incendie et de secours local ou des unités anti-feu des armées le cas échéant.
À ce jour la France compte vingt-deux Pélicandromes permanents, à la fois en métropole et en outre-mer : Aix-les-Milles, Ajaccio, Alès, Aubenas, Bastia, Béziers, Bordeaux, Cahors, Calvi, Cannes, Carcassonne, Figari, Hyères, Le Luc, Limoges, Marseille-Provence, Nîmes, Perpignan, Saint-Pierre, Solenzara, Valence, Vannes. Il est à noter que ce dernier est le seul en 2021 à n’être alimenté qu’en eau et non en eau et retardant.
Les Pélicandromes sont essentiels à la guerre contre les feux de forêts, et sont appelés à se multiplier dans les années à venir. On parle désormais de pélicandromes beaucoup plus septentrionaux. Le Grand Est, l’Île-de-France, ou encore les Hauts-de-France et la Normandie pourraient en effet en accueillir à courte ou moyenne échéance.
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